Dix-huit ans, l’âge de la majorité ! Et dix-huit éditions déjà pour la grande fiesta où l’on célèbre le dancefloor, un rendez-vous comme toujours fixé au Vooruit, une fois encore organisé dans le cadre plus large des Gentse Feesten. Mais surtout : le festival qu’on inscrit à son agenda quand on aime les musiques électroniques.
« Les » musiques électroniques ? Parce que les 10 Days ont depuis longtemps abandonné le « of techno » qui complétait leur titre à l’origine. Une démarche normale : la manifestation s’est ouverte aux multiples déclinaisons du genre, non seulement celles qui se dansent, mais aussi celles qui s’écoutent en connaisseur.
Les premières basslines décolleront le papier peint de la salle gantoise dès vendredi. Machines sur « on » à 23h, sur « off » à 7h ou 8h du matin selon les jours. Au fait, c’est vendredi 13, vendredi ! Jour de chance donc a priori pour les Pachanga Boys, Salva et autre DJ Koze, l’Allemand issu du collectif rap Fishmob, auteur de sets « nasty », comme il dit.
Tous les chemins mènent aux 10 Days, y compris ceux de la pop et du rock. Montevideo (aussi au festival de Dour le 12 juillet et de Ronquières le 28), y est invité pour un live… annonciateur de Personal spaces, le nouvel album enregistré à New York chez DFA (LCD Soundsystem) et promis pour le 21 septembre. Les Belges sont nombreux à l’affiche. Parmi eux encore, Maxime Firket alias Compuphonic (le 20 juillet de 23h à 1h) aura lui aussi du neuf dans ses bagages : « Sunset », un titre conçu avec Marques Toliver pour le label Get Physical (Booka Shade, également présent le 20). Le lundi final, « le jour des portefeuilles vides » comme on dit aux Gentse Feesten, on aura aussi l’occasion d’entendre The Magician. Jusqu’ici, Stephen Fasano, l’ex-moitié d’Aeroplane qui se cache derrière ce pseudo-pailleté a épaté par ses remixes (« Cochon ville » de Sébastien Tellier, « I follow rivers » de Lykke Li), y compris de titres jusqu’alors quelconques (« Happiness » de Sam Sparro) et transformés du coup en petites bombinettes pour les oreilles et le cerveau.
Les grands noms confirmés ou en devenir, en live, en dj set ou entre les deux, complètent le line-up. Notamment : Richie Hawtin (le 16), When Saints Go Machine (17), Matthew Herbert (17, avec ou sans ses histoires de… cochon), Etienne De Crécy, autre valeur sûre (18) et l’Espagnol John Talabot (21). Un dernier conseil pour la route ? Comme tous les ans : que vous soyez branché breakbeats, drum’n’bass, bootiebass, ghettotech, nu-disco ou new-rave, hydratez-vous !