Jeudi, en début de soirée, les guitares à danser de Franz Ferdinand et une version très électronique de Caribou ont délié les jambes et agité le festival de Dour.
Il se passe toujours des trucs la nuit. Les carrosses se transforment en citrouille. Les Mogwai en Gremlins. Et Dour, lui, en megadancing… Il est 22 heures. La pluie incessante depuis la fin de l’après-midi a déjà fameusement amoché le site (n’oublie pas tes bottes, petit scarabée!) mais n’a pas encore eu raison des ardeurs festivalières hennuyères.
Si un inconscient a fait la danse de la pluie ce jeudi, se déhanchant nu au pied des terrils, c’est assurément plus Dan Snaith qu’Alex Stevens (le programmateur reconverti en monsieur météo). Le Club Circuit Marquee est plein comme un œuf et le spectateur comme une bourrique pour le concert de son Caribou. La bête est plus électronique que jamais. Une seule batterie. Un son qui manque un peu de puissance. Dommage. Ça n’empêche pas les Canadiens, qui se sont mis à travailler sur un nouvel album prévu pour 2013, de marquer des points devant pas mal de mecs qui ne les connaissent ni d’Eve ni d’Adam.
Si “Odessa” et “Sun” chauffent l’ambiance, dehors, on marche sur l’eau. Sur l’eau et toujours sous la pluie. Le premier concert dourois de Franz Ferdinand vaut bien qu’on mouille le maillot. Les nouveaux morceaux ont l’air un peu vilains (il arrive quand ce 4e album ?) mais Alex Kapranos et ses potes écossais ont une masse de tubes à même de faire danser les filles (la mission qu’ils s’étaient fixée au début de leur carrière). “Matinée”, “Do you want to”, “Take me out”… La Last Arena ressemble plus à une pataugeoire qu’à un trampoline mais c’est la fête. Souriante et sautillante. Peu de groupes pop rock, faut bien l’avouer, seraient parvenus à attirer les gens dehors par un temps pareil. Franz mélange son” Can’t stop feeling” avec le “I feel love” de Donna Summer. Sortez couverts…
Julien Broquet