Dour des Flandres (2) : Willow submarine

Au Club Circuit Marquee où joue le contingent des groupes du nord du pays, Willow fait aussi partie de ceux qui sont passés par l’institution qu’est le Rock Rally. Pour Pieter-Jan Van Den Troost et ses cinq musiciens, c’était en 2010. Ils ont fini sur la troisième marche du podium mais sont aussi repartis du concours avec le prix du public dans leur flightcase. Depuis, leur premier album a eu le temps de voir le jour ; il s’intitule We the young.

Du public, il y en a en quantité raisonnable pour les accueillir dans la gadoue douroise. L’accès au Marquee est un exercice physique comme on n’en pratique pas souvent dans l’année : chaque pas coûte des forces, sans compter que vos pompes peuvent à tout moment se retrouver aspirées dans la couche de cette boue collante qui recouvre la quasi-totalité de la plaine.

Au sec sur les planches, Willow, donc… Vu, et entendu comme ça, on se dit que nos amis flamands ont trouvé leurs Editors/Bloc Party/White Lies/Franz Ferdinand. En version plus jeune, voire très jeune. Posé sur des nappes de claviers, drivé par une batterie bien carrée, leur rock les fait sauter plus qu’à leur tour, notamment ce chanteur qui ne tient pas en place, s’adresse en français aux festivaliers et assure que Dour, c’est son préféré : « Oui, c’est vrai ! » Et de dédicacer « Gold » à ce même public. Sympa. Efficace, même, pour employer un vilain mot. Mais sans plus se dit-on en pensant à ces eaux déjà fort fréquentées dans lesquelles ils croisent.

Didier Stiers

 

Didier Stiers

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