Le jazz aussi a sa place aux Francofolies de Spa. Big Noise, c’est quatre musiciens belges fous de musique New Orleans et de jazz dixieland. Sur une scène gratuite, en pleine rue, c’est tout ce qu’il faut pour faire bouger les gens, très sensibles à cette musique de danse mettant tout de suite de bonne humeur.
Au même moment, Mathilde Renault ouvre pour l’hommage de Scala à Pierre Rapsat. Comme pour Big Noise, il s’agit pour la jeune songwriter pop-folk de sa première prestation aux Francos et, entourée d’une violoncelliste et d’un joueur de tabla, elle s’en est sorti avec plus que les honneurs. Le public a véritablement apprécié ses chansons (un peu dans la lignée d’une Kiss & Drive, mais au piano) et son naturel. Mathilde s’est même essayée au français (avec une reprise de Zazie) et on peut lui conseiller de persévérer dans cette voie.
Pour Perry Rose, il s’agit d’un vrai retour après dix ans consacrés au projet des autres. Ici, c’est avec ses nouvelles chansons pop qu’il nous revient. En même temps que les 50 ans des Beatles serait-on tenté de dire au vu de la tenue de Sergent poivre de son guitariste et directeur musical, Didier Dessers (le dernier producteur de Rapsat), et à entendre les nombreuses références sonores aux Fab Four. Le chanteur irlandais, aux chaussures vertes, de Bruxelles a livré un set dynamique dont il a le secret, sans oublier de nous émouvoir avec un “Green Bus” admirablement arrangé par Dessers au clavier.
La musique de Perry met de bonne humeur et à voir la mine réjouie du public après le concert, on peut dire: mission réussie !
T.C.
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