La playlist 2001 de Thierry Coljon

“Playlist” : Thierry Coljon retrace ses souvenirs de critique musical au journal “Le Soir”. Editions Luc Pire, 192 pages, 21 euros, en librairie dès le jeudi 15 novembre 2012.

5 albums

Gorillaz, Gorillaz. Damon Albarn, entre Blur et le projet Mali Music, lance avec le dessinateur Jamie Hewlett le plus génial faux groupe virtuel de l’histoire de la musique.
 
 
 
 
 
The Strokes, Is This It. Le groupe new-yorkais remet le rock guitares au goût du jour. Et une certaine idée du punk-rock seventies par la même occasion.
 
 
 
 
 
Muse. Origin Of Symmetry. À l’instar de Placebo, Muse est l’autre trio de power-pop anglais, avec plus de succès encore.
 
 
 
 
 
Noir Désir, Des Visages des figures. Sorti le 11 septembre, ce disque sera le plus gros succès du groupe bordelais et le dernier avant le drame de Vilnius.
 
 
 
 
 
Dominique A, Auguri. Direction Bristol pour une production nickel de John Parish. Premier grand sommet du Nantais Dominique Ané.
 
 
 

5 concerts


Pierre Rapsat. Première, au Théâtre royal de Mons, le 31 mars, de la dernière tournée Dazibao, qui sera filmée plus tard au Cirque Royal.

Robbie Williams. Encore à Forest National, le 5 mars, avant le Sportpaleis et le stade Roi Baudouin.

Manu Chao. Au Zénith de Lille, le 27 juin, avec une énergie intacte.
Prince. Une heure d’un concert instrumental inédit, pour le Festival international de jazz de Montréal, le 6 juillet.

U2. Une dernière fois en salle, pour l’Elevation Tour, le 5 août, avant le retour en stade.

Principaux articles de cette année-là

Vanessa Paradis : Variations sur le même thème et Paradis nous tout
Radiohead : L’art de ne rien faire comme il faut
Jean-Jacques Goldman : “Je suis un chanteur utilitaire”
Le bilan 2001 : Jamais le fossé entre variété/télé et rock/scène n’aura été aussi grand
 
 

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Table des matières

Jean-Jacques Goldman au lendemain du 11 septembre

Thierry Coljon revient sur les souvenirs et anecdotes qui ont marqué ses 30 ans de journalisme musical dans «Le Soir».
En 2001, il ne s’est passé qu’une seule chose, un certain 11 septembre. Philippe Manche était sur place ce jour-là. Je n’en ai pas moins été marqué dans ma chair car, comme j’ai l’habitude de le dire : je suis né à New York le 12 décembre 1980, quand la neige est tombée sur la veillée funèbre de John Lennon. Depuis, j’y suis retourné une vingtaine de fois, mais plus jamais, ce ne sera pareil.
Combien de fois ne suis-je pas allé en haut du WTC accompagner un collègue qui visitait la ville pour la première fois ? En 2001, pour la première fois de puis longtemps, je ne suis pas allé à NYC. Même pas en transit quand il s’agit de retrouver mes amis de Garbage à Madison, Wisconsin. Mes infidélités m’amèneront deux fois en Espagne pour des artistes qui ne sont même pas espagnols. Vanessa Paradis est à Madrid, en attente de la reprise du tournage du film Don Quichotte de Terry Gilliam, avec Jean Rochefort souffrant, et son Johnny Depp. Vanessa s’ennuie et décide donc de faire un peu de promo pour son nouvel album, avant un concert prévu en mars à l’AB. C’est la troisième fois que je retrouve Vanessa et celle-ci me charme toujours autant par sa gentillesse, sa douceur et son intelligence. Mère de Lily Rose et amoureuse de son Johnny, la Paradis parle de sa petite famille avec gourmandise mais avec pudeur et retenue aussi.
L’autre artiste que je retrouve en Espagne n’est autre que Radiohead. J’avais déjà gardé un bon souvenir de mon interview avec Thom Yorke, dans son hôtel palace sur les Ramblas de Barcelone, en 1997. Il ne s’agit cette fois que d’un concert en plein air – magique, forcément magique – à Bilbao, mais c’est surtout l’occasion pour moi de tomber amoureux d’une ville et de son musée phare, le Guggenheim dont le passerai la journée à faire le tour dans tous les sens du terme.
Si je fais la connaissance de l’adorable et passionnant David Byrne, de passage à Milan, cette année 2001 sera surtout celle des retrouvailles. Outre Vanessa, je retrouve Christophe à l’Autoworld bruxellois, Leonard Cohen à l’hôtel Raphaël à Paris, Madredeus à Porto, Nick Cave dans un club londonien et enfin – et surtout suis-je tenté de dire – Jean-Jacques Goldman à Paris.

Je n’ai pas encore beaucoup parlé ici de JJG rencontré une première fois en 1984, sur le tournage bruxellois de son clip « L’Américain ». Depuis, grâce surtout à son attachée de presse préférée, Nicky de Neef qui a toujours tenu à gâter « Le Soir », Jean-Jacques n’a manqué aucun des grands rendez-vous. Il faisait l’impasse sur la presse française qu’il répondait toujours présent à la presse belge. En 2001, c’était une grande interview dans « Le Soir » pour la sortie de son dernier album studio, Chansons pour les pieds. De façon prémonitoire, il me confiait d’ailleurs : « Je n’ai pas trop envie d’être trop longtemps sur la route. Je me fais vieux maintenant ». JJG allait de fait s’éclipser mais toujours, avec une fidélité qui perdure aujourd’hui, il répond par mail à mes différentes sollicitations (pour nous parler de Maurane ou des Restos du Cœur). Salut Jean-Jacques !
THIERRY COLJON

Bonus internet : VINCENT QUITTELIER


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