1995 à Ronquières : le bon plan

Voilà cinq ans qu’ils font de la scène « à fond », ces rappeurs Parisiens qui se démènent, totalement dans l’esprit zulu. Chez nous, cet été, on a déjà pu les voir à Dour puis aux Francos. Il y a pire, comme échauffement avant leur passage par Ronquières ! Petite interview sans chichis…

Découverts en 2011 sur la scène des Ardentes, ces six garçons-là mouillent le maillot avec un rap teinté d’électro, old school dans le sens où ils ne sont pas un énième groupe de racailles. Je vous en retouchais un mot dans le Mad du 9 mai dernier, à l’aube des Nuits Botanique. En plus du texte… voilà le son !

DJ Lo et ses MC’s, soit Nekfeu, Alpha Wann, Sneazzy, Areno Jaz et Fonky Flav’, ont démarré en 2009 et comptent désormais deux ep à leur actifs (La source, La suite), plus  quelques projets parallèles pour certains d’entre eux. Le nombre a ses avantages… « A un moment, c’est même encourageant. Quand tu as une idée, et cinq lascars derrière qui t’encouragent, ça donne des ailes. Etre plusieurs est aussi une partie du secret de notre indépendance. »

Deux ep’s plutôt qu’un album

Ah, l’indépendance… Le Graal des groupes qui en veulent ! Du côté de 1995, on y tient, en tout cas : « Nous continuons à tout produire en indépendant. Disques, clips… Jusqu’ici, nous avons toujours enregistré chez Flav’, nous coproduisons la tournée, la totale quoi. Il y a juste que nous avons négocié un beau contrat avec Universal pour qu’ils distribuent nos disques et nous donnent un certain confort pour la promo. »

Se vendre sur le Net

Nekfeu, Flav’ et les autres n’ont en tout cas pas tardé à être bombardés sauveurs du hip hop français. Arche de Noé de la rime hexagonale, en pleine période de rétromanie chère au journaliste Simon Reynolds. « Si les gens des médias ne connaissent que ce qui se passe en télé ou en radio, leur avis est compréhensible. Et l’étiquette « old school » n’est pas forcément la plus dégueu. »

A l’ancienne

Aujourd’hui à Ronquières, « Un – Double Neuf – Cinq » fera simple : un plongeon dans la musique que kiffe le groupe. « C’est dans ces sonorités moins mises en avant qu’on aime chercher, mais on apprécie aussi ce qui se fait aujourd’hui. Il reste qu’on essaie d’expliquer aux gens que notre travail ne se résume pas à faire quelque chose à l’ancienne. Nous ne sommes pas les vengeurs ou les porte-paroles d’un style. C’est juste la musique qu’on aime. »

On n’a aucune limite

 

Didier Stiers

1995, ce samedi 28 juillet, 19h10, scène Bâbord. Avec Hippocampe Fou, Joey Starr…
Infos: www.ronquieresfestival.be

 

Didier Stiers

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