Il faut l’admettre : huit ans après son lancement, le « concept Tomorrowland » plaît aux quatre coins du monde. Les organisateurs dénombrent ainsi pas moins de 75 nationalités différentes dans leur public. De fait, et certaines parfois plus surprenantes que d’autres…
Et ces nationalités, on en repère certaines de loin, par tous les drapeaux brandis ou portés comme des capes : israélien, suédois, brésilien, australien, anglais, mexicain, colombien, portugais et polonais, entre autres… Un breton et un basque. Un allemand et un européen, aussi ; leur propriétaire dansant côte à côte.
Danser, s’éclater, se faire un week-end de fun total, « oublier son père et sa mère pendant deux jours » (c’est l’édito du Tomorrowland Today, le quotidien local temporaire) : voilà pour le programme. On pourrait le croire plus sage qu’à Dour, où les jeunes cabris sautent jusqu’à la fin de la nuit une fois que les dj’s se mettent aux platines. Eh oui, ici, à 1h du matin, c’est fini ! Le carrosse se transforme en citrouille et ramène tout le monde à la maison ou au camping. Point grave cela dit : il suffit de commencer plus tôt dans la journée !
Et donc, on s’éclate. Rarement seul. Au minimum en couple. Pas du tout, un peu ou beaucoup déguisé. La tenue qui enveloppe des pieds à la tête, la Morphsuit, a la cote. « Les Morphsuits sont conçues pour voir au travers, boire et faire la fête ! » précise-t-on chez le vendeur. Heureusement, parce qu’au rythme des beats et vu la température ambiante (que de rares gouttes ont à peine fait baisser, ce samedi), certains pourraient y laisser des plumes. Bref, tout ça pour dire que la tendance est au noir à pois blancs et au fluo. (Photo : Dominique Duchesnes)
Sur la Main Stage, Chuckie (Clyde Sergio Narain, né au Surinam, installé aux Pays-Bas) tente le déshabillage collectif : « Take your shirt off », demande le dj à plusieurs reprises. Et ça marche : dans cet espace où l’on case grosso modo 30.000 personnes, des milliers de T-shirts qui tournent au-dessus des têtes sur fond de house tendance musclée, ça renvoie Patrick Sébastien au rang de petit artisan !
Didier Stiers