La playlist 2010 de Thierry Coljon

“Playlist” : Thierry Coljon retrace ses souvenirs de critique musical au journal “Le Soir”. Editions Luc Pire, 192 pages, 21 euros, en librairie dès le jeudi 15 novembre 2012.

5 albums

Arcade Fire, The Suburbs. Troisième album pour les Montréalais qui ne parviennent toujours pas à décevoir.
 
 
 
 
 
 
Gorillaz, Plastic Beach. Troisième album pour le groupe de Damon Albarn, avec Bobby Womack parmi les invités.
 
 
 
 
 
 
Timber Timbre, Timber Timbre. Encore un nouveau groupe montréalais touché par la grâce.
 
 
 
 
 
 
Angus & Julia Stone, Down The Way. De Sydney, ces frère et sœur nous emmènent sur les traces d’un folk moderne.
 
 
 
 
 
The Black Keys, Brothers. Ces deux-là ont tout compris à l’héritage des Stones et de Led Zep.
 
 
 
 

5 concerts


Jacques Dutronc. Son grand retour passe par le Zénith de Paris le 12 janvier et Forest National le 12 mars.

Peter Gabriel. Idem pour Peter qui sera, avec son orchestre symphonique, à Bercy le 22 mars, et à Forest le 16 septembre.

Lady Gaga. La voilà enfin, avec son Monster Ball Tour, le 17 mai au Sportpaleis.

Prince. Le parc de Werchter accueille Prince le samedi 10 juillet.

U2. Le 360° Tour débarque en Belgique avec un an de retard, le 22 septembre.

Principaux articles de cette année-là

Gorillaz : le making-of de l’album et le concert
Arcade Fire : l’interview exclusive
Stromae : Ma journée avec Stromae, de Laeken à Vilvorde
Etienne Daho et Jeanne Moreau : le “Condamné à mort” de Jean Genet
Le bilan 2010 : Arcade Fire explose
 
 

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Table des matières

Entre Gorillaz et Arcade Fire, on ne choisit pas

Thierry Coljon revient sur les souvenirs et anecdotes qui ont marqué ses 30 ans de journalisme musical dans « Le Soir ».
Il est vrai qu’au fil du temps, on privilégie la rencontre avec des artistes qui ont vécu, qui ont un passé et des choses à raconter. On ne peut en exiger autant des jeunes artistes. Mais parmi les nouveaux groupes de rock qui m’excitent le plus, il y en a deux que j’affectionne tout particulièrement : Gorillaz et Arcade Fire.

L’année 2010 commencera à Londres avec la visite de la maquette de Plastic Beach, deux mois avant la sortie du troisième album du groupe de Damon Albarn, et se terminera à Paris avec le concert au Zénith de Paris, plus beau moment scénique de l’année. Voilà un artiste qui se renouvèle sans arrêt, ne se contente pas du confortable succès de Blur et multiplie les projets. Albarn est avec Jack White et Peter Doherty, l’artiste de la décennie écoulée.

L’autre groupe qui me rend dingue depuis le premier album et premier concert au Cirque royal : le Montréalais Arcade Fire. Cette ville, que j’ai la chance de visiter tous les ans, est une pépinière de talents underground dont Arcade Fire est en quelque sorte le chef de file. Il est né de la rencontre, à l’Université McGill de Montréal, du Texan Win Butler et de la Québécoise d’origine haïtienne Régine Chassagne. Un anglophone et une francophone. Ils font peu d’interviews. Etant invité à Montréal pour les Francofolies, j’en profite pour voir si je ne peux pas y coincer l’un des deux. Ce sera Régine qui acceptera de passer une heure en ma compagnie, dans l’appartement de son amie manager. Pour une interview qui s’avèrera exclusive pour la Belgique car, même à Werchter, Arcade Fire n’en donnera aucune. L’année suivante, je ne manquerai d’ailleurs pour rien au monde leur seul concert en salle (au Zénith de Paris) dans le cadre d’une tournée des festivals qui ne passera pas par la Belgique.

Le jeune dont tout le monde parle en cette année 2010 est un certain Stromae. Quinze jours avant la sortie de son album, je fais la connaissance de Paul qui me séduit immédiatement par sa personnalité posée, sa belgitude affirmée, son passé et ses textes bien écrits. On passera une journée ensemble avant de régulièrement se retrouver à l’un de ses concerts. Une belle rencontre, comme on dit.

Je n’oublie pas pour autant les aînés : Jacques Dutronc ou Peter Gabriel que je revois avec toujours autant de plaisir. Mais ceux qui me charmeront le plus, au cours d’un déjeuner dans une brasserie parisienne, ce sont Jeanne Moreau et Etienne Daho. Lui est resté un ami depuis notre première rencontre en 1986 et elle, pour la deuxième fois, nous fait craquer avec sa voix grave et son charme naturel. Charmeuse comme pas deux, Jeanne laisse par mégarde une trace de rouge à lèvres sur le livre de Genet qu’on lui fait dédicacer, lui donnant ainsi encore plus de valeur. Quand on vous dit que la musique n’a pas d’âge…
THIERRY COLJON

Bonus internet : VINCENT QUITTELIER


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