La Nuit du Soir a encore convaincu

Chaude ambiance mercredi soir au Botanique, qui a accueilli les six concerts de la 11e édition de la Nuit du Soir. Le fil rouge cette année, les femmes. Et elles ont tenu leurs promesses.

Sold out, comme l’année passée, mais l’annonce est tombée un petit peu plus tôt encore, quelques jours au préalable, en fait. Elle trouve donc encore et toujours son public, la formule proposée : des artistes belges pour la plupart à la réputation naissante, deux salles entre lesquelles les spectateurs circulent, un ticket au prix cassé de 9 euros et une bière gratuite pour étancher les premières soifs.

A la Rotonde, c’est donc Hélène et ses Garçons qui ouvrent la soirée. A chaque édition son groupe ou artiste venu du Nord du pays. Après les Gantois de Drums Are For Parades (cooptés par Ghinzu) en 2010 et Daan (avec/met Jacques Duvall) en 2011, c’est au tour d’Heleen Van Pelt de figurer à l’affiche de la Nuit, le temps d’un premier concert hors de Flandre. L’Anversoise est au piano (c’est sa formation), accompagnée par trois musiciens : un batteur, un contrebassiste à casquette comme dans les meilleurs bars enfumés et un guitariste qui passe de l’acoustique à l’éclectique non pour balancer des riffs mais ajouter une teinte bluesy à ses chansons. Des chansons le plus souvent écrites en français, des chansons douces aussi, qui transforment la salle en cocon, où le public écoute en silence l’histoire de ce « petit garçon « qui revient dans son village d’Afrique trente ans plus tard. Ou celle, d’amour et un peu sexy que l’Anversoise propose avant de présenter ses musiciens. Plutôt classe, avec la petite pointe d’accent pour colorer.

Labiur… Wannabe star du petit écran par le canal de la téléréalité ? Ou rappeuse accro à l’électro ? Jusqu’ici, on ne savait plus trop, la demoiselle ayant un peu touché à tout, ces dernières années. Programmée tôt dans la soirée, si tant est que l’idée était de transformer l’Orangerie en dancefloor, la Liégeoise n’aura pas retourné les lieux. La faute au son dans lequel on a du mal à distinguer ses textes ? La faute aux compos, dont on ne perçoit pas trop l’éventuelle richesse ? La présence sur scène qui du coup tombe un peu à plat ? Probablement tout ça, mais toujours est-il que dans la salle, ils sont fort peu à remuer du popotin, et plus nombreux à s’éclipser pour prendre le frais.

Voire pour prendre leur place à la Rotonde, où il n’en reste bientôt plus une, de place, pour écouter Ann Arbor. Les retardataires restent sur le quai : bye bye pour eux l’Amérique imaginée par Véronique Jacquemein et le guitariste Dan Miller, ses petites cavalcades folk qui font taper du pied, ou respirent les grands espaces. Le voyage s’est poursuivi avec Gaëtan Streel dans une Orangerie bien remplie et avec Noa Moon, dans une Rotonde pleine à craquer. Avant de se terminer, là pour de vrai sur le dancefloor, avec Soldout.

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Didier Stiers


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3 Comments

  1. tehem

    20 septembre 2012 à 9 h 40 min

    Que dire de cette Nuit…

    Qu’elle se veut “découvreuse de talents”, alors qu’elle programme des groupes déjà plus ou moins établis, formatés pour la radio FM, et qui viennent juste de sortir un album/signer un contrat ? La Belgique dispose pourtant de formations bien plus inventives, ayant peu l’occasion d’être présentées au ‘grand’ public dans le cadre pro du Botanique ?

    Qu’aussi jolies soient les voix féminines présentées hier, on aurait aimé plus de variétés justement.

    Que Liabur est la pire déjection musicale qu’il m’ait malheureusement été donné d’entendre depuis très très longtemps. Et on en revient à ma première remarque : plutôt qu’un buzz qui fait “flop”, un groupe réellement émergent aurait pu occuper la scène de l’orangerie !

    La Nuit du Soir, cette année, c’était petits fours et thé pour un public qui – majoritairement – n’avait semble-t-il d’autre motivation que de se faire mettre une fois de plus dans les oreilles les mêmes titres overhypés qu’il écoute à longueur de journée.

    Alors bien évidemment, Frontstage se félicite d’une Nuit “convaincante”. Sur le plan purement formel, je dis pas. Sur le plan musical…

  2. jerome

    20 septembre 2012 à 12 h 00 min

    Tehem,

    +1 !

    Et que dire de cette tendance de vouloir à tout pris toujours mettre les femmes en avant… ça en devient risible.

  3. E

    20 septembre 2012 à 15 h 18 min

    Moi ce que je me demande, c’est pourquoi choisir Labiur si c’est pour la casser après… Tout le monde sait ce qu’elle vaut. Loin de moi l’idée de la défendre, comme le commentateur du dessus je trouve que c’est la pire chose qui existe dans notre petit pays, et c’est justement ça qui me fait me poser des questions?

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