Il y a un an de ça, je vous touchais déjà un mot de Radio Soulwax, « l’émission online » des frères Dewaele, sorte de trip pas mal barré dans les sons et les images. Alors qu’ils approchent tout doucement du 24e mixe de leur série, les deux Gantois en consacrent un d’une heure à l’un de leurs héros, si pas leur héros tout court : David Bowie himself. Épaulés en cela par un réalisateur de talent, bien connu de nos services…
Le mixe en question s’intitule Dave, et c’est également le titre du film qui l’accompagne. Le principe, déjà exploité dans l’excellent Into the vortex, un précédent épisode de Radio Soulwax, est le suivant : une machine imprime la pochette de chaque album sélectionné, à partir d’un décor reconstituant chaque fois l’illustration principale. Sauf qu’ici, on peut carrément parler de mise en scène puisque dans cette réalisation, encore une fois signée Wim Reygaert, il y a David Bowie !
Bon, d’accord, ce n’est pas le vrai David Robert Jones qui déambule dans les couloirs de cette drôle de maison et y croise des personnages à l’allure familière. Ce n’est d’ailleurs même pas non plus un comédien qui l’incarne, mais Hannelore Knuts, mannequin, belge, 35 ans. Et déjà un peu actrice depuis son apparition dans L’envahisseur de Nicolas Provost.
Une chose est sûre : cette incarnation féminine donne à Dave un petit quelque chose de décalé, amusant reflet de ce décalage que Bowie a lui-même souvent affiché. Quant au mixe d’une heure concocté par David et Stephen, il s’agit de leur 23e déjà dans une série prévue pour en compter 24. Et celui-ci, même s’il se limite essentiellement aux années 70 du mythe, est une œuvre en soi. « Dave est notre hommage à celui dont la capacité à changer tout en restant lui-même a exercé sur nous une énorme influence », peut-on lire sur la page d’accueil de Radio Soulwax.
Le film lui-même en est une aussi, d’œuvre de dévotion. Réalisé par Wim « Drums Are For Parade » Reygaert, déjà montré dans l’un ou l’autre festival, ce dernier est désormais visible en ligne. Sur votre Smartphone moyennant téléchargement préalable de l’appli. Ou tout de suite, ci-dessous !
Didier Stiers
Culture BXL
14 novembre 2012 à 20 h 12 min
Ce genre d’ “hommage” illustre parfaitement une phrase que j’aime à répéter surtout ces dernières années où on veut faire croire à tout le monde qu’il/elle est une star internationale potentielle grâce à des “coaches” connaissant tout du métier et animant des émissions bruyantes : on peut copier le style, on ne peut pas copier le talent.
Et Bowie en a des tonnes. Alors, svp, passez l’original qui, comme toute personne ou objet de qualité, traverse les années sans que les années ne les affectent vraiment et que le temps ne les place dans l’oubli.
Isadora D
15 novembre 2012 à 15 h 10 min
Oublions tout cela voulez-vous….Une seule chose reste à faire….Ecoutez Bowie, Sa Divine Majesté David Bowie….Ecoutez le encore, et encore et encore… de l’aube au Crépuscule…et surtout la nuit, toutes les nuits…..Bowie pour Toujours et Toujours et Toujours…..Bowie For All Eternity…