Ben Howard surfe sur le Cirque Royal

Lundi soir, les Belges ont redonné confiance au songwriter anglais. Arrivé sur scène un peu émoussé, Ben Howard en est ressorti le sourire aux lèvres avec la promesse de revenir bientôt.

Avant que les singles « The Fear » et « Keep your head up » ne tournent sur nos ondes, Ben Howard avait déjà conquis le public belge, lors de plusieurs passages au Botanique et à l’Ancienne Belgique. Né de parents musiciens, le jeune britannique a livré fin 2011 « Every Kingdom », un premier album folk très réussi, que le public semble connaître sur le bout des doigts. Ce lundi soir au Cirque Royal, celui-ci s’est improvisé chorale géante. Des chœurs qui n’ont jamais lâché leur leader et lui ont donné l’énergie suffisante pour délivrer un de ses meilleurs concerts.

L’abord est pourtant rugueux: Ben Howard entre seul en scène avec sa guitare pour un premier titre (Esmerelda) mélancolique, presque tragique. Pas au mieux de sa forme, le songwriter l’affirme d’emblée : « On va disparaître un peu. Ces derniers mois ont été rudes ! » Pour démarrer un concert et charmer la foule, y a meilleur discours. Ses musiciens et sa ravissante multi-instrumentiste, qui prend plaisir à passer du violoncelle à la batterie, le rejoignent ensuite pour « Diamonds ». Alors, porté par son groupe, Ben Howard s’oubliera rapidement dans des versions longues de « Only Love » et « The Wolves » où il s’époumone à couvrir les cris et ferveurs du public.

L’homme aux multiples talents (Ben Howard mène en parallèle une carrière de surfeur) s’acharne sur sa guitare, galopant à toute allure, forçant ses musiciens à suivre son rythme pour ensuite calmer le jeu, faire trépigner le public avant une dernière envolée. Une technique qui fait mouche à chaque fois et dont le chanteur usera encore pour « Old Pine », « The Fear » et « Keep your head up ». Très vite, le gaucher retrouve le sourire et reprend les rênes du concert, jouant avec les émotions de son public et surprenant ses musiciens, obligés de le suivre dans ses chevauchées sauvages.

Quand sonne l’heure du rappel, les premiers rangs entonnent le refrain de « Keep your head up ». L’applaudimètre est dans le rouge. Sur ces quelques minutes de rappel, c’est certain, Ben Howard a fait exploser le taux de décibels du Cirque Royal. C’est avec deux titres calmes (Oats in the Water, Promise) qu’il viendra dire au revoir à Bruxelles, non sans promettre de revenir bientôt après quelques mois de repos amplement mérité.

Maïlys Charlier

[imagebrowser id=576]
Photos Mathieu Golinvaux


commenter par facebook

1 commentaire

  1. van heuverswyn

    11 décembre 2012 à 15 h 37 min

    C’était tout simplement “génial” !!!

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *