CRITIQUE
Même s’il s’est produit en plein air cet été au Brussels Summer Festival, Stephan Eicher a réussi à remplir (à quelques places près) le Cirque royal jeudi soir.
Le décor représente un mur de petites enceintes. Un homme entre en scène, prend son temps pour sortir un disque vinyle de sa pochette et y déposer la pointe de l’aiguille. Non, Stephan ne le cache pas: il est plus préoccupé par la disparition des petits disquaires que par l’existence du panda. Si, à Zürich, les disquaires ferment les uns après les autres, Stephan sera heureux d’apprendre que Caroline Music réouvrira ses portes en janvier 2013, en face de l’AB.
Son dernier album, L’envolée, est une journée, du lever au matin au coucher le soir. Et c’est ainsi qu’il commence son concert une fois de plus bien entouré de multiinstrumentistes qui, du cor au violon, nous font voyager. “Des hauts, des bas” connaît un chouette traitement soul, mêlé à “Papa Was A Rolling Stone”. “Rivière”, il la fait au piano alors que “Combien de temps” est introduit par un superbe solo de cor anglais aux accents des alpages. Le déchaînement des grattes, ensuite, fera que le parterre se lève comme un seul homme. “Pas d’ami comme toi” précède deux titres en suisse allemand comme on les aime tant. Rien que pour ceux qui aiment ça et pour soigner son mal du pays, il en chantera quatre dans sa langue natale.
Sans oublier “Déjeuner en paix” qui précède les rappels. “Tu ne me dois rien” et “Tout doit disparaître” (sur un texte social de Miossec!) terminent de soigner l’ambiance, entre mélancolie et énergie rock, avant un final sous forme de fanfare de cirque où tout le groupe suit Stephan dans sa promenade parmi le public. Il s’en ira ainsi sans revenir. Dommage, on aurait bien continué comme ça encore un petit peu.
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THIERRY COLJON
Révé
14 décembre 2012 à 2 h 14 min
Et comment qu’on aurait bien continué comme ça un petit peu!
Superbe passage du cd à la scène pour cette bien belle “Envolée”: l’écoute de cette dernière n’en sera que sublimée.
Merci, Monsieur Eicher… Et revenez vite chez nous!
Rik
14 décembre 2012 à 10 h 16 min
Eindelijk Eicher live kunnen zien. Al jaren speurde ik naar een optreden. Un Eicher superbe, la salle en flamme. Merci Stephan pour ta musique qui uni.
Gilos
14 décembre 2012 à 10 h 31 min
Merci Stephan! Merci de nous faire croire en une musique non formatée et remplie de vie!!!!