Dans la foulée de leur très bel album sorti il y a une quinzaine de jours, les Américains jouaient hier soir au Botanique, dans un Witloof Bar complet pour l’occasion. En même temps, le Witloof Bar, ce n’est pas non plus grand comme deux fois le Madison Square Garden… Mais tant mieux : on a eu ainsi l’impression de se retrouver dans la cave ou le garage d’une bande d’amis, partagés entre l’envie de faire plaisir et de déconner un peu.
Allez, hop, en guise d’intro, je vous remets ma chronique du disque en question… « Voix patraques, inflexions lenno-stoniennes (« No destruction »), résurrection en règle du passé, psychédélisme californien (« San Francisco ») et sixties british (« Shuggie »), petit arrêt aux cases garage et pré-Cramps (la plage titre) : voilà l’album de deux érudits, c’est sûr. Qui ne manquent pas de second degré, sans quoi ils ne seraient que de chiants gardiens du temple. »
Premier constat : il y a foule sur la petite scène. Autour de Sam France (chant) et Jonathan Rado (guitare), on découvre batterie, basse à la McCartney et clavier joué par une demoiselle aux cheveux rouges qui passe de temps en temps au tambourin et aux chœurs.
Deusio : l’écoute de l’album, même répétée, ne prépare pas forcément au live, qui surprend par son énergie. Enfin, « énergie »… il convient de préciser. Foxygen en concert, une fois le moteur mis en route (« Bowling trophies »), c’est un peu déglingué. Et joyeusement bordélique, entre réajustages de micro, papotages du chanteur et échanges de quelques-uns des instruments. Du coup, nombre de morceaux sont rendus dans des versions plus brutes (incluant même un départ « one two three four » à la Ramones). A l’exception notable du touchant « No destruction » à la fragilité toujours aussi perceptible.
Concert événement, malgré sa brièveté ? Pas vraiment, mais bien rafraîchissant quand même. Certains auront cela dit trouvé France & co un peu too much. Dans le jeu de scène notamment. De fait, il n’est pas forcément besoin de faire le défoncé quand on a juste les dents du fond qui baignent dans la pils. Ou de rester couché par terre une minute vingt-deux malgré les encouragements (à se relever) prodigués par les camarades. Oui, bon, certes… Mais c’est fait sans mépris pour le public. Et puis, des garçons qui intitulent leur album We are the 21st century ambassadors of peace & magic doivent forcément être un peu jouettes, non ?
Didier Stiers
michel
10 février 2013 à 20 h 36 min
autre review
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