Les news inutiles de la semaine #16

Cette semaine, Iggy et Bowie, de Berlin au cinéma; Phoenix s’offre un plaisir Jacksonien; les Queens Of The Stone Age accueillent du beau monde; Marilyn Manson ne tient plus debout; Thom Yorke dit tout; et La Femme est un miracle.

On commence avec cette décision de Sony d’arrêter de produire les consoles MiniDisc, et ce dès mars. Le mini-disque… Si y avait bien une arnaque pire que le Discman et les CD enregistrables, c’étaient bien les mini-disques et leurs lecteurs! Ça a duré combien de temps? Cinq ans? Et avec ça, ça plantait toutes les trente secondes, ce machin… Sans parler du son dont t’avais l’impression qu’il sortait d’une grotte en playmobil… Bref. Il paraît que les premiers modèles sont apparus sur le marché en 1992. Donc, vingt ans de durée de vie, tout de même. Sauf qu’entre les grandes heures du CD (et donc du discman… les années 90) et l’avènement du mp3, le MiniDisc a pas eu beaucoup de place. Cinq ans, genre… Même pas. Nous, de toute manière, en 1999, on se promenait toujours avec un walk-man (celui avec les cassettes et des écouteurs en mousse orange, oui!).

Vous trouviez ça bien, les mini-disques, vous?

Passons aux choses sérieuses. Iggy Pop et David Bowie sont sur un bateau… Direction l’Europe du rideau de fer. Berlin. Schöneberg, un quartier turc au pied du mur. Objectif: se désintoxiquer de tous les abus made in LA, se reconstruire par la création pure et simple. Résultats: cinq chef d’oeuvre: « The Idiot » et « Lust For Life » pour Iggy, et « Low », « Heroes » et « Lodger », la fameuse trilogie berlinoise de Bowie, une des périodes les plus créatives et intéressantes de l’histoire du rock et deux hommes qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui. Voilà le pitch. Parce que tout ça va devenir un film m’sieurs-dames! Une sorte de biopic rock… Un de plus! Si a priori, l’idée sent le sapin hollywoodien, les détails nous font espérer, pourquoi pas, une bonne surprise. Déjà, de film hollywoodien il ne sera point! « Lust For Life » (c’est le titre du projet) sera européen: une coproduction anglo-allemande, un réalisateur anglais (Gabriel Range qui vient du documentaire) et un scénariste de la BBC (Robin French – « Cuckoo »). Selon la boîte de production allemande attachée au projet, « le personnage central du film sera la ville de Berlin-ouest, qui durant les années 70 est devenue une sorte d’aimant pour les artistes, hédonistes et activistes politiques de toutes sortes ». On attend au minimum un film en noir et blanc.


Un album qui intrigue de plus en plus, c’est celui à venir des Queens Of The Stone Age. Pas forcément pour la musique d’ailleurs. Quoique, sait-on jamais. Non, rien que pour la ribambelle d’invités qui s’y retrouveront. On savait déjà que Josh Homme avait rameuté la vieille garde du génial « Songs For The Deaf », à savoir Dave Grohl, Mark Lanegan et Nick Olivieri. Et bien, il y en aura d’autres! Et pas de ceux qu’on imaginait un jour sur un disque de QOTSA! Jugez plutôt: Trent Reznor de NIN (jusqu’ici tout va bien)… Jack Shears, le peï des Scissor Sisters… Et aux dernières nouvelles, Elton John en personne! Sir Elton a lui-même confirmé l’affaire: « J’étais à Vegas et j’ai repris l’avion pour LA et Engelbert Humperdinck m’avait écrit une très gentille lettre dans laquelle il me demandait de faire un duo avec lui (…) J’y suis donc allé (…) Ensuite j’ai été trois blocs plus loin d’Engelbert aux Queens Of The Stone Age, ce qui s’est apparenté à une sorte de mindfuck ». Tu m’étonnes, Elton! Résultat en mars.


Autre disque attendu, le Phoenix. Et là, après le carton de « Wolfgang Amadeus », on s’est fait plaisir du côté de Versailles. Comme à la grande époque! Genre, on a besoin d’une console pour enregistrer? Tiens, j’ai acheté celle-ci sur e-bay, c’est la console qui a été utilisée sur « Thriller » de Michael Jackson. La console a été dégottée chez le dénommé Clayton Rose en Californie, spécialisé dans l’enregistrement de musique chrétienne, pour pas loin de 13 000 €. « Le truc le plus mystérieux dans l’histoire, c’est que personne – aucun nerd ou ingénieur – ne semblait être intéressé. Il y avait quelque chose d’inquiétant chez ce gars (Rose). Il nous forçait un peu la main. Ça semblait être une arnaque ». Si ça se trouve, c’en est une.

Il fut un temps ou Marilyn (prononcez comme Tintin) Manson (prononcez comme Maison) performait sur des échasses, se tailladait le torse sur scène avant de se faire exploser une bouteille sur le crâne et de s’écrouler comme un vieux faon le visage baignant dans le ketchup. Tout cela était programmé, répété, joué de scène en scène et de ville en ville à la minute près. Aujourd’hui, Marilyn s’écroule toujours sur scène comme un vieux faon, mais c’était pas prévu au programme. Ça s’est passé au Canada, au milieu de ‘Beautiful People’ et, forcément, quand c’est pour du vrai, c’est bien moins impressionnant! (L’occasion aussi d’apprécier ce qui est joué et ce qui est en play-back. Avec un doute pour le groupe, qui continue bizarrement de jouer – de faire semblant? – comme si de rien n’était alors que le chef est par terre sans mouvement depuis un refrain entier…) Pauv’ vieux Marilyn (qui n’a apparemment pas échappé à l’épidémie de grippe qui souffle sur la Belgique… Hein?).

De son côté, Thomas Edward Yorke, né à Wellingborough en 1968, accorde des entretiens à domicile à quelques journaux choisis (Les Inrocks, par exemple) afin de promouvoir « Amok », premier album d’Atoms For Peace. Interview dans lesquelles il parle de toute sorte de choses. De politique: « La politique se résume désormais à la défense d’intérêt, à la peur de toucher au système bancaire, à la protection des plus riches. Cameron ? Les autres ? Des courants d’air, qui s’occupent prioritairement de ceux qui peuvent leur offrir le pouvoir ». D’Atoms For Peace: « C’est plus un processus qu’un groupe, un processus que Nigel et moi menons majoritairement. Je lance des idées aux autres, ils y répondent ». De Radiohead: « Le plan est de nous réunir, un jour. Mais nous nous sommes donnés un an avant de le faire. C’est le premier vrai break que nous faisons, et c’est étrange de se dire ça, car nous n’avons jamais été un groupe très rapide… » De ses ambitions musicales: « Réussir à conserver le vide, la mécanique de la dance music tout en essayant de la rendre humaine. Encore une fois, c’est le point majeur mais je ne fais que commencer mes explorations, j’ai l’impression qu’il me reste du chemin pour trouver le parfait équilibre ». Au moins, l’esprit reste clair…

Pas d’interview fleuve à domicile pour Liam Gallagher, mais plutôt une papote avec un fan à la sortie d’un pub. Le gamin de 17 ans a pu glaner et filmer quelques mots du Gallagher teigneux… Au prix de sa vie? De sa dentition? De l’usage de ses bras? Eh bien, croyez ce que vous voulez, mais le Gallagher, c’est une crème. Un gâteau au sucre. Un marshmallow. C’est son fan qui le dit, et à voir la vidéo, on est assez impressionné par la douceur et la simplicité de la rock star ultime, fumant une clope tranquillement et répondant aux questions concernant Beady Eye… (des fois que ça vous intéresserait, et vu qu’il y a pas de sous-titres -hautement recommandés!-, le nouveau Beady Eye, « si t’es branché drogues, tu vas aimer », le reste ici, parce que, bon…).

Pour finir, 2013, année de La Femme (bis)! On se répète, c’est pour mieux se faire entendre, mon enfant… Donc, album prévu en avril après deux 4-titres impeccables. Là, les Français mettent leur nouveau single en images, face B incluse. Ce qui nous donne un clip de type court-métrage fantasmagothique de dix minutes particulièrement ben ficelé. Universal verse le denier, La Femme l’utilise à bon escient. Et nous de hurler à la lune: “La Femme, épouse-moi!”

DIDIER ZACHARIE


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6 Comments

  1. Paul

    13 février 2013 à 22 h 52 min

    Le gros LOL , de 1 des belges qui parlent de musique , de 2 le son du mini disc = sortie d’une grotte playmobil , 2 arguments qui servent deja a vous discréditez bande de cons

  2. Thomas

    14 février 2013 à 15 h 49 min

    C’est quoi ton problème Paul ?

  3. Thomas

    14 février 2013 à 15 h 50 min

    Et puis apprends un peu l’orthographe …

  4. Lionel

    15 février 2013 à 8 h 00 min

    Concernant les MiniDisc, je ne me retrouve absolument pas dans votre desciption : le son était d’excellente qualité et l’appareil n’a jamais planté… A mon avis le seul gros défaut était le besoin de passer par un logiciel spécifique (Sony) pour la conversion et le transfert (qui prenait un peu de temps tout de même!) et la faible capacité des disques.

  5. Leslie Bangs

    15 février 2013 à 14 h 41 min

    @ Paul : relisez la fin de votre post, ensuite relisez votre propre premier argument. Voilà, c’est bien. Je crois que je n’ai pas besoin de continuer.

    Sinon, le mini-disc, ayant fait de la radio étudiante, c’était quand même sacrément pratique. Aaah, ces longues heures passées à monter une interview, à réécouter entre la 1’34” et 1’37” pour supprimer le “euuuuuuuuuuuh”. Donc, sa suppression, ça me fout le bourdon. Mais, j’imagine que des irréductibles vont militer en secret pour sa survie et le ressortiront dans quelques années. Comme le vinyle ou le walk-man. Tout n’est peut-être pas perdu …

  6. enzo

    19 février 2013 à 11 h 40 min

    suis pas d’accord sur le minidisc … j’ai toujours le miens ! et jamais je ne m’en séparerai … c’était super pour enregistrer rapidement des compiles, léger, fiable, ré-enregistrable … soit vous êtes déjà ringard, soit vous l’étiez déjà, soit vous le serez toujours …

    c’est certain que c’est pas un DAT … mais de la à sortir des trucs de bobo pseudo branchouille comme le walkman k7 et casque mousse orange … c’est pour les 40+ … et je dis lol

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