California Dreamin’ (4) : le coucou de Clint à Carmel

Un mec cool de Carmel entouré de quelques motards belges. Photo D.R.

Fini San Francisco, il est temps de prendre la route du sud via la Route 1 nettement moins passionnante dans cette portion jusqu’à Monterey. Même avec une Harley Fat Boy (rebaptisée Bad Boy dans un moment d’égarement !).

DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Cette station balnéaire restera à tout jamais associée au Festival pop organisé du 16 au 18 juin 1967 à l’endroit où, aujourd’hui, se trouvent un golf et des hôtels très luxueux. Les hippies d’origine se sont embourgeoisés. Music Love & Flowers était le slogan de cette première manifestation rock du genre (existaient déjà le Monterey Jazz et le Monterey Folk) qui allait lancer un phénomène de masse lié à des lieux comme Woodstock, Wight, Glastonbury, Werchter… parmi beaucoup d’autres. Caritatif, le Monterey Pop Festival – en plus de lancer véritablement le Summer Of Love, a pu compter sur des artistes bénévoles comme Jimi Hendrix (la fameuse scène où il brûle sa guitare en signe de protestation contre la guerre du Vietnam allait le lancer véritablement aux Etats-Unis), Janis Joplin, Otis Redding (tous morts aujourd’hui), les Who, les Mamas & Papas, Jefferson Airplane, etc.
On a pu voir, dimanche soir, un large extrait du film de D.A. Pennebaker – l’homme du Don’t Look Back de Dylan et du 101 de Depeche Mode – après une conférence de l’auteur du Hippie Dictionary, John McCleary, véritable hippie bien conservé.
Parlant cinéma, on a oublié hier de citer le petit village en bordure de Pacifique traversé samedi : Bodega Bay, connu pour avoir accueilli une partie du tournage de Les Oiseaux, d’Alfred Hitchcock. On mentionnait hier aussi Clint Eastwood et ses ponts de Madison. Le citoyen et quelque temps maire de Carmel nous rappelle que Carmel se trouve juste à côté de Monterey. Ce qui a donné l’envie à certains membres du groupe de California Dreamin’ de pousser une petite pointe jusqu’à son restaurant, The Mission Ranch. Sans penser un seul instant que le propriétaire des lieux serait là et accepterait même de bon cœur de poser avec cette joyeuse troupe de motards belges pour des photos vite postées sur Facebook. Les absentes n’ont eu d’autres choix que d’aller noyer leur frustration et leur chagrin à la brasserie de Cannery Row servant une Monterey Brown Ale suffisamment forte pour les aider à rêver d’une folle nuit dans les bras de l’acteur et réalisateur octogénaire.
THIERRY COLJON

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