California Dreamin’ (7) : la vallée de la mort et Zabriskie Point

La vallée de la mort, un vrai régal pour motards... Photo Le Soir.

La vallée de la mort, un vrai régal pour motards… Photo Le Soir.

DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

La vallée de la mort ! Un mythe, un nom qui sonne comme une menace et résonne comme un fantasme. Pour rejoindre Las Vegas au départ de Ridgecrest, les randonneurs de California Dreamin’ ont traversé cette très attendue Death Valley.
Pour ce faire, il est indispensable de faire le plein en eau comme en essence. Car dans ce qui est le plus grand parc national américain (13.340 km2), la température peut y atteindre des records. Death Valley, en 1917, a presque battu le record mondial détenu par la Lybie, avec 57°C à l’ombre. Heureusement, au mois d’avril, on se contente d’un 36 degrés tout à fait supportable. Sauf bien sûr au milieu de la journée.
Zabriskie Point est l’endroit le plus célèbre de la vallée. En 1970, il prêtait son nom à un film de Michelangelo Antonioni. Sur une musique de Gerry Garcia et de Pink Floyd, le réalisateur italien rendait compte à sa manière de la contestation étudiante de la fin des années 60,ainsi que du mouvement hippie. Zabriskie Point, particularité géologique saisissante avec ses ravines de roches jaunes, sert de cadre à des scènes d’amour et de liberté, la musique de Pink Floyd apportant le psychédélisme nécessaire. C’est d’abord à Jim Morrison qu’Antonioni s’était adressé mais la musique proposée par les Doors ne le convainquit pas. Ce film fut son premier échec commercial mais l’utilisation de la vallée de la mort est un classique du genre, un peu comme Hitchcock avec le (faux) Mont Rushmore pour le final de La mort aux trousses.
La traversée de ces étendues désertiques est sans doute ce qui se fait de mieux pour une moto. On se sent tout petit devant une telle immensité. Badwater, le plus grand lac salé séché de la vallée, se situe à 85 mètres sous le niveau de la mer. On ne croise guère d’âmes qui vivent et pourtant de nombreux animaux survivent là. On a même croisé un coyote (mais pas Roadrunner).
Après un tel spectacle, l’entrée au Nevada semble bien fade. Il faut attendre Las Vegas pour renouer avec le show, sauf qu’ici tout est faux. Les 130 bikers de California Dreamin’ sont tous logés au Hard Rock Hotel, comme il se doit. Sur la façade, derrière l’immense guitare, une publicité annonce deux concerts de Prince en ses murs les 26 et 27 avril. Pas de chance, on sera parti avant. Demain, c’est le spectacle Love des Beatles qu’on pourra voir. Une production du Cirque du Soleil qui présente de nombreuses créations ici, à Vegas. Mais le spectacle n’est pas que dans la salle, à Sin City. Il est dans la rue. Avec une musique omniprésente. Pas que la meilleure d’ailleurs. Même si l’ombre d’Elvis et de Sinatra y plane toujours.

THIERRY COLJON

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