DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Jeudi : day off à Las Vegas. Il fallait bien ça pour se remettre de la traversée du désert, des plus de 900 kilomètres en deux jours et avant le retour dans le désert de Mojave, avant Los Angeles.
Certains ont choisi de ne rien faire, sinon du lèche-vitrine et la visite de la ville dans ce monorail qui permet de passer d’un hôtel-casino à l’autre. D’autres ont préféré s’envoler en hélicoptère pour aller voir le Grand Canyon. Les plus flambeurs ont joué au casino : beaucoup ont gagné dès leur première mise. Mais tous étaient rentrés pour voir le spectacle Love des Beatles, par le Cirque du Soleil. Le Cirque du Québécois Guy Laliberté est chez lui ici à Vegas. Mystère, O, Kà, Zumanity, Zarkana, Criss Angel Believe, Michael Jackson One… Tous ces shows se font face sur Las Vegas Boulevard, s’arrachant les millions de touristes jusqu’à deux shows par jour toute l’année. Mais le plus populaire reste bien Love des Beatles. Depuis la première du 30 juin 2006, la salle, dotée d’une scène panoramique à 360°, ne désemplit pas. Ce succès s’explique par le fait que les Beatles sont connus dans le monde entier et donc ce show est choisi sans problème quand il s’agit d’accepter un package avion + hôtel + spectacle. La mise en scène de Dominic Champagne fait également bien de se concentrer sur les chansons et leur contenu plus que sur l’histoire connue des Fab Four. L’arrière-plan historique et culturel des chansons n’est pas oublié non plus. L’humour s’ajoutant à la poésie et aux acrobaties hautes en couleur.
Cette création est sans doute une des plus belles du Cirque du Soleil, les nouveaux arrangements par le fils de George Martin des chansons des Beatles jouant intelligemment sur l’équilibre entre l’esprit original (et les masters utilisés) et l’adaptation sonore au show.
Le seul problème – et il est de taille pour beaucoup de monde – c’est que cette création n’a jamais voyagé. Vous voulez voir Love ? Vous devez aller à Las Vegas. Et c’est donc une bonne idée de Classic 21 de l’avoir inclus au programme de ses bikers. Car il est techniquement impossible de proposer en tournée un show identique. La hauteur du plafond, la scène mobile à plusieurs étages, la disposition du public, les sièges avec haut-parleurs incorporés… Tout a été conçu pour adapter la salle au spectacle. On en sort ébloui…
Vendredi donc, on retrouve nos bécanes pour filer vers le désert de Mojave, en passant par la Route 66, le Joshua Tree Park et la Yucca Valley. Encore un endroit où on ne risque pas d’avoir froid. THIERRY COLJON