Biolay couleur Paradis

Bejamin Biolay à l'AB. Photo Sylvain Piraux

Benjamin Biolay à l’AB. Photo Sylvain Piraux

Vendredi, Benjamin Biolay s’offrait l’AB pour la quatrième fois déjà. En parlant d’offrir… les cadeaux ont été faits ce soir de part et d’autre : un concert de deux heures, surtout alimenté par le récent Vengeance, La superbe (2009) et Trash yéyé (2007), varié dans les atmosphères, et agrémenté par une apparition (surprise ?) de Vanessa Paradis. Il n’en a pas fallu plus pour que la salle fasse un triomphe au Français.

Même épaulé par un groupe qui connaît son métier sur le bout des instruments, Biolay reste Biolay. La technique, c’est le groupe, justement, qui l’assure et notamment le bassiste Nicolas Fizsman toujours à ses côtés. C’est vrai, sur scène, ses qualités de chanteur ne sont toujours pas plus éblouissantes qu’auparavant. Cela dit, pour l’heure, sa voix passe bien, y compris dans un final aussi électro et dantesque que celui d’« A l’origine ».

Et puis, l’artiste a toujours su mêler l’intimiste et le défouloir, les textes mélancoliques et les rythmes du dancefloor, l’acoustique et l’électronique. Pas d’exception ce soir au programme, pas de concert « promo » pour le dernier album en date. « Rendez-vous qui sait » et « Qu’est-ce que ça peut faire » se posent ainsi sur des basslines de discothèque, tandis que « Dans mon dos » donne aussi à la setlist une couleur plus délicate, avec ce violoncelle venant y glisser sa touche grave.

Ses musiques le rattachent plutôt à la variété ? On l’a déjà dit, et on le répète : mais alors de la variété classe. Ses textes plus amers (« Ton héritage »), voire violents parfois sur les sentiments compliqués (« Ne regrette rien »), ne sont pas vraiment de ceux avec lesquels les radios nous épuisent les neurones. En outre, il y a toujours chez lui ce mélange de détachement et de présence un peu maladroite. Benjamin Biolay n’est pas un grand communicateur, mais quand il multiplie les remerciements, on ne doute pas que l’accueil du public très en voix lui file droit au cœur.

L’événement du soir aura certes été cette apparition de Vanessa Paradis au premier rappel. Le temps de chanter (le single) « Profite » en duo, comme il se doit, et celle pour laquelle il a écrit une poignée de chansons, à paraître sur l’album qu’il lui produit, repart tout aussi sobrement. Avant de revenir se joindre au groupe au moment de saluer une dernière fois.

A l’AB, tout s’achève à 22h30, après quoi un service d’ordre zélé évacue la salle. Il est 22h45 quand Benjamin Biolay en termine avec « Les cerfs-volants », petit clin d’œil à Rose Kennedy sorti voilà douze ans quasi jour pour jour. Fin d’un concert varié, donc, et assez généreux que pour faire passer auprès de quelques-uns la pilule d’un ticket pas donné (36€). Prochains rendez-vous belges (les fans acharnés aiment et ne comptent donc pas) : le 10 mai à Mons et le 18 juillet aux Francofolies de Spa.

Didier Stiers

 

 

Setlist
– Cactus concerto
– Sous le lac gelé
– La superbe
– La pénombre des Pays-Bas
– Dans la Merco Benz
– Laisse aboyer les chiens
– Aime mon amour
– Chère inconnue
– Rendez-vous qui sait
– Qu’est-ce que ça peut faire
– Ton héritage
– Ne regrette rien
– Dans mon dos
– Confettis
– Ground Zero bar
– 15 septembre
– Personne dans mon lit
– À l’origine
– Padam

Rappels
– Profite (avec Vanessa Paradis)
– Marlène déconne
– Les cerfs-volants

 

Didier Stiers

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1 commentaire

  1. Vandersmissen

    29 avril 2013 à 12 h 39 min

    Merci pour ces superbes photos-souvenirs !

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