La chanteuse récompensée par une Victoire de la musique, pour son entêtant premier album Places, a charmé le public du Cirque royal ce dimanche dans le cadre des Nuits Botanique. Lou Doillon revient cet été aux Ardentes à Liège et aux Francofolies de Spa.
Il s’est passé quelque chose de magique à la fin des 85 minutes d’un concert extrêmement plaisant à défaut d’être renversant. La fille du réalisateur Jacques Doillon et de la comédienne et chanteuse Jane Birkin entame « I.C.U », plage d’ouverture de son disque, le public, très sage, devient complètement dingue. Comme si la connexion entre l’artiste et ses fans (le Cirque royal affichait complet), s’était par miracle, par magie, par bonheur ou que sais-je établie sur le tard. C’est pour ce moment de grâce qu’on vient voir des artistes du scène. Vivre ce petit truc qui fait que c’est toujours, ou en tout cas, souvent plus exaltant de voir une chanteuse en chair et en os que de l’écouter dans son salon.
Son concert à l’Orangerie ne remonte qu’au 8 décembre dernier, c’était alors son cinquième concert. Certain(e)s veinard(e)s ayant assistés aux deux avaient des opinions contrastées à l’issue de la prestation de cette qui fut révélée au cinéma par Agnès Varda, en 1987. Pour les uns, la proximité du Botanique transcendait moins le répertoire et pour d’autres, la qualité des interprétations était supérieure. Lou a en tout cas pris beaucoup de plaisir à être sur scène. Drôle, nature, simple et sosotte aussi, elle adore présenter ses chansons, demander à des gens d’imiter le cri du loup, bref, de petits moments ludiques et un peu enfantins qui la rendent attachante.
Evoluant dans une très belle scénographie et entourée de ses quatre musiciens, Lou a revisité l’intégralité de son premier album produit par Etienne Daho et mixé par le Cassius Philippe Zdar. « Afin de ne pas faire un concert de quarante minutes, j’ai réservé quelques reprises » dit-elle. Et boum, un « Should i stay or should i go » des Clash en version acoustique. La vraie surprise arrive avec une superbe version d’”I go to sleep », cette pépite écrite par Ray Davies pour le Kinks en 1964 que populariseront Chrissie Hyde et les Pretenders en 1981.
PHILIPPE MANCHE
[imagebrowser id=588]
Mic
13 mai 2013 à 12 h 15 min
Pas top les photos. En gros le photographe est resté pour les 2 premières chansons et puis il s’est cassé vite fait! Dommage pour lui, il a raté ce concert exceptionnel!
moi
13 mai 2013 à 14 h 56 min
Celle-là, si cétait pas la fille de son père, personne n’en parlerait.
Audrey
13 mai 2013 à 16 h 18 min
@ Mic En général, les photographes n’ont droit qu’à shoter les deux ou trois premières chansons… et ce, pour vous permettre, vous public, d’apprécier le concert sans être dérangé par leur précence entre vous et l’artiste.
Val
14 mai 2013 à 14 h 48 min
@ moi : ce n’est pas parce qu’on a des parents célèbres que, forcément, on ne mérite nullement le succès que l’on rencontre. En l’occurrence, les qualités de chanteuse de Lou sont reconnues même dans les pays où ni son père ni sa mère n’ont la moindre notoriété…