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Les Francofolies de Montréal (5): Daphné et Oxmo, deux aigles noirs

par le 23 juin 2013
Oxmo Puccino: la version classe du rap hexagonal. Photo Jean-Christophe Bott/AP.

Oxmo Puccino: la version classe du rap hexagonal. Photo Jean-Christophe Bott/AP.

MONTREAL
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

Les vingt-cinquièmes Francofolies de Montréal se sont refermées, samedi soir, les pieds dans l’eau, sur le retour en français de Roch Voisine dont la fameuse “Hélène” fête également ses 25 ans.
La pluie en début et fin de festival n’a pas empêché cette édition-anniversaire d’afficher un bilan financier en équilibre, ce qui permettra de résorber un peu le déficit cumulé de 1,1 million de dollars canadiens (environ 800.000 euros). Ce qui permettra surtout de maintenir à l’avenir l’offre importante de concerts gratuits, ce qui devient rare, comme on le voit avec l’Eté de Québec, le modèle de notre Brussels Summer Festival.
Samedi, pour terminer la fête en beauté, on a préféré laisser le beau Roch mouillé pour aller retrouver l’élégance fine de Daphné reprenant le répertoire de Barbara. La chanteuse française, dans une longue robe noire, a tout juste quand elle ne cherche pas à emprunter les pas de la grande dame en noir. Elle reste elle-même, défendant très sobrement un répertoire parmi les plus beaux de la chanson française. Que cela fait du bien de le réentendre si bien défendu par un groupe aux arrangements d’une grande finesse (piano, violon, violoncelle et guitare).
En repassant par la place des festivals, on a pu constater que le public de Roch était toujours aussi trempé. On l’a laissé là pour rejoindre, au Métropolis, la chaude ambiance du concert d’Oxmo Puccino, précédé de Disiz.
Oxmo, ça reste la plus grande classe du rap français. Un aigle noir de swing et d’élégance qui nous rappelle cet “Aigle noir” chanté par Daphné peu avant. Une belle conclusion pour des Francofolies heureuses qui, espérons-le, porteront chance aux 20 ans des Francofolies de Spa. THIERRY COLJON

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