Couleur Café: le calvaire de ZAZ

ZAZ a souffert à Couleur Café. Photo René BRENY.

ZAZ a souffert à Couleur Café. Photo René BRENY.


En musique, comme en tennis, il y a des jours sans, des concerts se transformant en cataclysmes parce que les cieux en ont décidé ainsi. ZAZ, samedi soir, a livré une prestation qu’elle voudra oublier au plus tôt. Tout a commencé par un trou de mémoire comme on en souhaite à aucun artiste. Car ce n’était pas un petit trou – un mot ou une phrase oubliée vite remplacée par nanana – mais un cratère. Car c’est quasiment toute la chanson qu’a perdue la chanteuse française. Elle l’aurait écrit elle-même ceci dit (et non pas Mickaël Furnon qui lui a fait un joli cadeau), ce ne serait peut-être pas arrivé. Mais bon, sans se départir de son sourire, s’excusant, elle s’en est allée pour revenir et terminer tant bien que mal la chanson. ZAZ se concentre, transpire beaucoup, le rire est de plus en plus crispé et les bonds, nerveux mais les minutes suivantes se passent pas trop mal jusqu’à “Je veux” qui fait très plaisir au public. Et puis, vlan, voilà la technique qui la lâche. ZAZ tente de remplir le vide en demandant au public de chanter mais le divise approximativement en quatre. “Allez, jouez le jeu“, tente-t-elle encore désespérément pour sauver ce qui pouvait l’être.
Elle n’abandonnera, vaincue, qu’une fois le problème résolu. Les chansons jazzy, davantage faites pour de petites salles, passent difficilement, tout comme les finesses instrumentales d’un groupe solide. Voilà en tout cas une soirée que ZAZ voudra oublier au plus tôt. THIERRY COLJON


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