Ce n’est pas que je ne voulais pas, mais c’est en tout cas sur ma pomme que c’est tombé ! « Green Day », a donc décrété l’internaute ! En même temps, pas trop de regrets : il paraît que Dizzee Rascal, l’autre candidat au vote, c’était pas terrible terrible. En plus, au bout du compte, Billie Joe Armstrong et ses camarades sont du genre généreux. Pas génialement inventifs, mais généreux, et en festival, ça compense.
Pour quelqu’un qui a sérieusement pété les plombs, il tient plutôt la forme, le garçon ! Il multiplie les « put your hands up », « let’s go crayzeee » et « Belgiuuum », apparaissant même avec un drapeau noir-jaune-rouge : il n’a en tout cas pas oublié le b.a. ba du métier, mouille le maillot et s’amuse comme pas deux. On jette un œil vers les écrans : les gros plans sur son visage permettent d’apprécier le sourire.
Reste que le début de set s’éternise un peu, comme si BJ tenait absolument à s’afficher en chanteur bien plus qu’en entertainer. Juste au moment où on se dit qu’on a connu Green Day en version plus rigolote et que certains morceaux auraient pu être dix minutes moins longs, le show commence enfin !
Il est 23h30, des fans sont invités à venir jouer et chanter sur scène. Allez, hop, photo souvenir pour tout le monde ! « Tu veux une gratte ? Tiens, c’est pour toi ! » Quelques réjouissantes « vieilleries » viennent agrémenter l’affaire. Mon dieu : « When I come around », « Basket Case », tout ça date d’il y a 19 ans ! Une bonne partie des « gamins » qui lèvent les bras, se marrent de les voir se travestir et font « wooh oh oh » n’étaient même pas nés à l’époque. Mais Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool (tré belle toison capillaire verte, by the way) ont beau avoir rejoint les quadras, on dirait des gosses en train de s’éclater. Le premier sort d’ailleurs ses plus beaux jouets, de quoi expédier dans la foule bandelettes de pq et T-shirts. Il lance, Armstrong ! (ndla : je sais, c’est pathétique)
Ce petit moment d’euphorie passé, c’est la réflexion de tout à l’heure qui s’impose à nouveau. Oui, malgré les « hymnes » plus récents (« Boulevard of broken dreams » & co), Green Day fut plus emballant. Plus rigolo. Et plus tranchant, aussi.
Didier Stiers
Setlist
– 99 revolutions
– Know your enemy
– Stay the night
– Stop when the red lights flash
– Letterbomb
– Oh love
– Holiday
– Boulevard of broken dreams
– Stray heart
– Murder city
– Waiting
– Burn out
– Hitchin’ a ride
– Welcome to paradise
– When I come around
– St. Jimmy
– Long view
– Basketcase
– She
– King for a day
– Minority
– American idiot
– Jesus of suburbia
– Brutal love