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Vis ma vie de drone en festival : Blur

par le 6 juillet 2013

Frontstage - AlbarnMerci encore, jeune internaute ayant participé à ce merveilleux sondage : grâce à toi, j’ai assisté à un des meilleurs concerts – jusqu’ici en tout cas – de cette édition du festival. Un des meilleurs, mais aussi un des plus frustrants : Damon et ses troupes ont vidé les lieux vers 01h40 alors que l’horaire officiel mentionnait une fin de set prévue à 02h00.

Du plaisir, de belles chansons, l’une ou l’autre classieuse réinterprétation et pas mal d’énergie : on pourrait résumer ainsi ce passage par Werchter des Britanniques, mais ce ne serait pas leur faire justice. Entamant avec le classique « Girls & boys », Blur ne s’embarrasse d’aucune mise en place : côté prairie, le message est reçu 5 sur 5, et ceux qui ne chantent pas sont au minimum contaminé par le sourire réjoui de Damon Albarn. Dave Rowntree s’escrime sur ses futs : à voir son visage marqué, on se dit qu’il ne tiendra jamais jusqu’au bout.

Tout ce début de set dégage la même énergie communicative. Sur scène, il y a du monde : des choristes, des cuivres, un clavier… Le temps de souffler avec « Out of time », et Blur touche au merveilleux avec des versions de « Trimm trabb », de « Caramel » et de « For tomorrow » (de la soul dans la britpop) qui font se dresser les poils sur les avant-bras. « Where is the magic ? » Juste devant nous, of course, et le quatuor a manifestement eu droit à l’inspiration venue d’en haut.

Avec tout ça, j’ai failli oublier de vous signaler le magnifique cumulet arrière exécuté par Graham Coxon, alors que le concert n’avait pas encore commencé de dix minutes ! C’est d’ailleurs un Coxon un peu grimaçant qu’on retrouve au micro pour « Coffee & TV ». Alex James, lui, pratique son français dès qu’il en a l’occasion : « Nous sommes twès twès heuweux d’êtwe ici ». Pas de doute, ça se voit ! Les fans coréennes repérées par les caméras sont autant aux anges que lui. Pareil pour le patron, qui s’en va chanter « Country house » dans le public.

Le petit « plus » ? De ne pas avoir essayé de nous fignoler le concert techniquement parfait, ni de faire vibrer la corde nostalgique. De cette prestation entre fun et émotion, on regrettera donc juste qu’elle ait été trop courte (rideau après « Song 2 ») ! Et puis franchement, il aurait pu y avoir plus de monde, devant cette main stage !

Didier Stiers
(Photo : Mathieu Golinvaux)

 

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