Une chose est certaine : l’internaute se fout éperdument de l’état de mes tympans ! Alors que j’aurais pu aller peinardement prendre note des recettes d’Action Bronson (Arian Asllani dans la vraie vie), ce sont les secousses telluriques provoquées par la bande à Mike Patton qu’il a fallu que j’endure !
Sérieusement ? Mike Patton – élu, donc, à 65% des voix – est un bon client. Une valeur sûre à Dour. Le genre de type qui n’a jamais l’air de s’emmerder sur scène, et donc, qui n’ennuie jamais non plus. Même si Tomahawk n’est pas son projet le plus spectaculaire : vu qu’il tripote pas mal sur sa petite console, il circule et se contorsionne un peu moins qu’avec Faith No More, genre.
Mais… en cette première date de la tournée européenne du groupe, dont le nouvel album est sorti en janvier, sa voix de sorcière en furie n’a rien perdu de son pouvoir évocateur. Ses cris, sa respiration elle-même accompagnent le rythme ; c’est par-là que Tomahawk est « expérimental ». Pour le reste, le son est énorme. Métallique. Et même les compos aux intros plus atmosphériques, comme « Point and click », sont toujours un peu saisissantes quand elles s’écrasent dans vos oreilles ! Le même genre d’effet que produit un « Stone letter » ou « God hates a coward ».
« Qui voulez-vous voir ? » Patton fait une pause, et avise quelques t-shirts dans les premiers rangs. « Johnny Cash ? Ah non, ça ne va pas être possible ! » Intervention de Duane Denison, son guitariste : « Je sais, Plastic Bewtwand ! » Mais ce n’est pas le moment de planer. Quelques dernières claques, puis le même Patton quitte ses machines, ramasse son sac à dos et quitte la grande scène sans un mot. La hache de guerre n’a pas été enterrée !
Didier Stiers
AdrienKupo
19 juillet 2013 à 22 h 18 min
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