Le festival de musique vient de commencer: Saez est la tête d’affiche de ce vendredi. Nous sommes allés prendre la température sur place, quelques instants avant l’ouverture du site…
Il n’y avait pas encore foule à 17h Place des palais. Le lancement du festival était pourtant imminent: c’était au groupe belge Stereo Grand que revenait le privilège d’ouvrir la onzième édition du Brussels Summer Festival. Dans l’entrée du Parc royal, une petite dizaine de personnes faisait la queue pour retirer les fameux bracelets. Parmi eux Cédric, qui vient au BSF pour la deuxième année consécutive «J’ai pris le pass 10 jours car c’est super avantageux», nous explique-t-il. «Mais je ne compte pas venir tous les jours, je suis surtout intéressé par ce week-end et par la soirée reggae du 16 août. Ce soir je viens tôt pour être sûr d’avoir une bonne place pour voir Saez». Le Français est la tête d’affiche de ce vendredi. Son nom est ici sur toutes les lèvres, tout comme celui d’Amy McDonald, et du groupe belge Puggy.
Perrine et Mathieu font également la queue, avec leur petite Léa. Ils ont pris le pass 10 jours par habitude sans faire trop attention à la programmation. «On est curieux, donc on vient surtout pour découvrir des groupes. C’est la cinquième année que l’on vient: on aime surtout l’ambiance qui est très familiale. Maintenant qu’on a une fille, c’est plus trop possible d’aller à Dour ou à Werchter… Ici on sait qu’on pourra s’installer confortablement, pas trop près de la scène pour épargner nos oreilles.» Quelques mètres plus loin, Isabelle est venue récupérer les bracelets pour son groupe de potes. Elle est aussi une habituée du BSF, et cette année, elle a fait exprès d’être là en avance pour éviter les files d’attente: «Une année on est arrivé à 18h, et la file était déjà tellement longue qu’on a dû écouter un de nos groupes préférés tout en faisant la queue. C’était assez frustrant, donc cette année j’ai préféré anticiper.»
Les orages ont perturbé le bon déroulement des préparatifs
À quelques minutes de l’ouverture du site, tout était prêt pour accueillir les festivaliers. «On a eu une petite frayeur avec la pluie en milieu de semaine, nous confie Denis Gérardy, le directeur du festival. C’est super dangereux de monter les scènes quand il y a des orages, donc on avait tout stoppé. Mais là c’est bon: le retard est rattrapé, tous les groupes sont arrivés, Saez est bien à Bruxelles, donc tout devrait rouler». Et il faut en effet espérer que rien ne vienne perturber le bon déroulement du festival, car pour la première fois depuis sa création le BSF est sold out pour les pass 10 jours. Si vous n’avez pas déjà acheté votre place, pas de panique: il est encore possible de vous procurer des billets à la journée, comme nous l’explique Denis Gerardy: «On remet toujours en vente quelques centaines de places «one day «au dernier moment, pour éviter les reventes au black.»
Découvrir des groupes dans l’ambiance cocoon du Magic Mirror
Du côté du Magic Mirror, Julien prépare les piles de verres derrière le bar: «C’est la deuxième fois que je fais ça comme job. Physiquement c’est hard mais l’ambiance est chouette. Le BSF c’est quand même un super principe: un tarif low cost qui permet au plus grand nombre de se faire au moins un festival pendant l’été.» Le Magic Mirror est en accès libre: c’est l’occasion de découvrir des groupes peu connus dans un cadre enchanteur. Pour Julien, c’est un lieu à ne louper sous aucun prétexte: «J’aime particulièrement cette scène: on a une petite capacité de 400 personnes ce qui permet de créer une ambiance privilégiée. Ici les artistes peuvent avoir un vrai contact avec leur public. Et puis des fois il se passe des choses un peu magiques: l’an dernier le fils de Leonard Cohen était sur scène: Leonard est venu voir le concert, et son guitariste est même monté sur scène jouer quelques notes…»
Aurélia D’Hollander (St.)