Il y a des choses dans la vie qui ne se refusent pas. Quand on vous propose de jouer au Pukkelpop, par exemple. Pour les trois de Puggy (quatre sur scène), le cadeau pouvait s’avérer un peu empoisonné : monter sur scène un deuxième jour de festival, à 12h25… il y avait comme un risque de coup dans l’eau.
Et de fait, il n’y a pas grand monde, au pied de la Main Stage, ce midi. Mais il en faut apparemment plus pour démonter un groupe qui a calibré sa setlist en conséquence. Et qui s’avère suffisamment doué pour se lancer dans l’une ou l’autre impro non dénuée de fantaisie. « When you know » s’agrémente ainsi d’une petite séquence de sing-along, a capelle d’abord, sur un beat ensuite.
Il y a aussi assez de variété dans les genres que pratique Puggy pour se permettre de choisir les morceaux les plus vitaminés sans donner l’impression de toujours user de la même ficelle (« Teaser », sur un ton un peu plus ska). Ensuite, il reste toujours la touche d’humour : ici, c’est, dans un final, glisser vers Les chariots de feu de Vangelis… Un peu cheesy mais bon enfant.
Cadeau empoisonné, finalement ? Ben oui, mais l’honnêteté commande d’admettre que s’ils ont croqué la pomme, ils étaient immunisés, les bougres ! Et dans la (relativement) maigre assistance, on a vu des gens qui n’étaient clairement pas acquis repartir avec la banane. Avis aux fans : n’attendez pas le « Last day on earth », Matthew & co clôtureront le BSF ce dimanche et seront le 22 février à Forest National.
Didier Stiers
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