L’Américain Pokey LaFarge a fait voyager le public du Pukkelpop samedi dès potron-Minet. Un voyage au cœur du pays de l’Oncle Sam des années 20 et 30. Celle des frères Coen de O’Brother ou de la série télé Boardwalk Empire.
Si l’avenir appartient à ceux et celles qui se lèvent tôt, à 11h50, le nôtre n’est pas loin d’être radieux après la prestation solidement roots du groupe emmené par Drew Heissler (Pokey pour l’état civil), au son des clarinettes, trombones, trompettes, de la contrebasse, des percus et des guitares. Il suffit de fermer les yeux pour se retrouver dans le Big Fish de Tim Burton, film d’où semble s’échapper Pokey LaFarge. A moins que ce ne soit dans un tripot enfumé d’Atlantic City, dans un roman de Cormac McCarthy (L’obscurité du dehors) ou en écoutant Bob Dylan passer ses disques sur Theme Time Radio Hour.
Le Club était bien rempli pour ce troisième et dernier jour de festival. Le swing du protégé de Jack White sur son label Third Man Records est fédérateur et fonctionne aussi bien en matinée qu’en soirée. D’ailleurs le quintet déboule à l’AB le 14 novembre prochain. Il y a fort à parier que la country-jazz de l’animal (l’un des plus originaux dans le genre) retourne la salle du boulevard Anspach comme des Irlandais un pub le jour de la Saint Patrick.
Philippe Manche
(Photo : Mathieu Golinvaux)
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