Les news inutiles #32: l’art du marketing selon Arcade Fire

Un qui ne risque pas de tomber de ce genre d’infamies à visée commerciale, c’est Kevin Shields de My Bloody Valentine. Déjà qu’il a bien fait savoir ce qu’il pensait de la loi flamande sur les limitations sonores qui l’a empêché de nous détruire proprement les tympans, le père Kevin s’est laissé aller sur le Mercury Music Prize et sa réglementation jugée élitiste et passéiste. En clair, Shields accuse le Mercury Prize d’avoir banni My Bloody Valentine de sa shortlist pour avoir sorti son album de façon un peu trop indépendante. Les termes et conditions d’admission stipulent en effet que le disque doit avoir un « contrat de distribution digitale ou physique en Angleterre ». « Mercury n ‘est-il pas une compagnie de téléphone ou quelque chose du genre? Qu’est-ce que ça à voir avec la musique? On est banni par eux et vous savez pourquoi? Parce qu’on n’est pas sur Amazon ou iTunes. C’est un des critères de qualification. Tu dois être distribué à grande échelle ou être sur Amazon ou iTunes ». Et, à y regarder de plus près, on se dit que le Kevin n’a peut-être pas tort de beugler ainsi dans la grange. Car le fait est que le Mercury Prize, qui se veut une alternative de goût aux Brit Awards jugés trop mainstream, ne prend pas en compte les disques sortis de manière totalement indépendante. Or, la tendance va dans ce sens… Ou comme le dit l’autre: « C’est intéressant d’apprendre qu’être aussi indépendant que nous sommes est virtuellement… illégal. Ce n’est pas un vrai disque. (…) Il n’est pas permis d’exister selon le Mercury Prize ». Pourtant, c’est pas comme si il ne faisait pas de bruit, ce disque…

Ah! Des nouvelles de Morrissey. Ce bon vieux Mozzer qui, aux dernières nouvelles, était toujours à la recherche d’une maison de disque… Est aujourd’hui à la recherche d’un éditeur! Oh, je sais bien ce que vous vous dites: « Qu’est ce qu’elle a encore de coincé, c’te grande folle précieuse?!» En fait c’est simple. ‘fin, selon les critères du personnage. En clair, l’autobiographie de Stephen Patrick Morrissey devait sortir le 16 septembre en Angleterre via Penguin Books. Sauf que dans une retournement de situation digne du bonhomme, il y a eu un « désaccord de contenu de dernière minute » qui a mené à « l’échec de l’entreprise » et à la fin de la collaboration entre les deux parties. Mais de tout cela, au final, qui s’en étonnera?

Journaliste lesoir.be

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