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Namur dévoile ses Beautés Soniques

par le 31 octobre 2013

Il paraît que la capitale wallonne se traîne une réputation de « Belle au bois dormant » ! En matière de musique en tout cas, et malgré tout ce qu’organisent les associations et collectifs namurois. Beautés Soniques, le festival qu’ils lancent et qui démarre en ce joli jeudi d’Halloween, devrait une bonne fois pour toutes couper le cou à cette vilaine rumeur.

Le cahier des charges de cette première édition s’articule autour de fondamentaux bien tentants : soigner la convivialité, mettre l’accent sur la découverte et emmener le public dans des endroits particuliers, voire intimistes.

Quelque part entre les Nuits Botanique, les Aralunaires et Pop Montréal (que cite volontiers Loïc Bodson, coordinateur de l’événement), Beautés Soniques, c’est d’abord une affiche musicale aux couleurs très belges. An Pierlé, notamment, chantera ce 31 octobre à l’église Saint-Loup, tout comme The Bony King Of Nowhere. On entendra plus tard Pale Grey, Furio et DJ Sonar, entre autres. Les programmateurs ont également été fouiner hors de nos frontières, du côté de l’Allemagne (David Lemaître), la France (Grems), le Canada (Folly and The Hunter) et les Etats-Unis (Jackson Scott). Quant aux endroits évoqués ci-dessus, outre l’église Saint-Loup que d’aucuns voient comme un joyau de l’architecture baroque, on y trouve par exemple le Belvédère, ou encore le petit Théâtre Jardin Passion. Rendez-vous sur notre blog pour plus de précisions quant à cette partie… sonique des festivités.

Car il n’y a pas que cela. Beautés Soniques, c’est aussi une foire aux disques, des rencontres, un marché des créateurs, des dj sets, un marché vintage et des expos. La station debout vous coûte ? Le programme inclut aussi des projections, parmi lesquelles, le mardi 5 novembre au cinéma Forum, celle du documentaire de Jozef Devillé, The Sound of Belgium. Vous y verrez comment la new beat a en son temps replacé la Belgique sur la carte musicale mondiale et, plus largement, à quel point la « dance » a chez nous une riche histoire. La séance sera suivie d’un débat avec le réalisateur, débat modéré par David Menessier (Point Culture, anciennement « La Médiathèque »). Ça aussi, ça réveillera !

Didier Stiers

Du 31 octobre au 10 novembre, Namur. Tickets : de 8 à 15 euros, pass à 38 euros. Infos : www.beautessoniques.be et 081/22.60.26.

 

COUPS DE CŒUR…

1. Camilla Sparksss
Dans la famille des filles dingos, genre Peaches, CocoRosie, les nanas de Kap Bambino et de Sexy Sushi, Camilla Sparksss… ou plutôt Barbara Lehnhoff (c’est son vrai nom) incarne la tendance électro déconstruite. Chez cette Suissesse qui compte pour la moitié de Peter Kernel, les synthés sont vintage, le live de la performance et l’esprit d’un petit quelque chose de punk. Son troisième ep a vu le jour début octobre.
Vendredi 1er novembre, 20h, Belvédère (avec Arch Woodmann, Jackson Scott et It It Anita)

2. Wal’Style
Le festival Beautés Soniques, c’est aussi des expos, comme Wal’Style notamment, qui évoque au travers d’affiches, de photos et de flyers les origines et le développement de la culture hip hop en Wallonie. Direction les années 90, celles de la débrouille et du do it yourself d’avant Internet ! Le dévernissage sera festif, mis en musique (et en jambes) par DJ Grazzhoppa, DJ Sonar, Turtle Master, Grand Master Rai & The Furious Bust, Wild Style Guy & Jurassik Mark, JNC, et Namur Break Sensation.
Samedi 2 novembre, 21h, Foyer du Théâtre (entrée gratuite)

3. David Lemaitre
Enfance en Bolivie, mais installé depuis des lunes à Berlin… Une moustache, mais surtout des chansons folk toutes simples, toutes dépouillées d’artifices. David Lemaitre se signale notamment avec une cover de Nick Drake, excusez du peu ! L’album est là, il s’intitule Latitude et c’est une invitation au voyage intérieur !
Vendredi 8 novembre, 20h, Belvédère (avec Azerty et Alaska Gold Rush)

4. Grems
Michaël Eveno, dans le civil, a 34 ans, est graphiste/graffeur/designer et pratique le rap en guise de hobby. Dit-il, parce que franchement, il incarne ce que la scène française propose de plus intéressant et hors des sentiers battus depuis un bon moment. Ce garçon qui voit en 1995 un boys band et dit de Booba qu’en vrai, il le trouve beaucoup plus subversif qu’un paquet de rappeurs, soigne autant son vocabulaire que la musicalité de ses morceaux. C’est tout Grems, quoi. Le cas échéant en compagnie du Belge Noza…
Vendredi 8 novembre, 20h, Grand Manège (avec Furio, Crab Boogie dj’s et un battle de beatmaking)

5. Moodoïd
Le groupe mené par Pablo Padovani (guitariste de Melody’s Echo Chamber et fils du jazzman Jean-Marc Padovani) livre ici son premier concert en terres belges. Moodoïd, et ce garçon garçon en particulier, qui serait un peu le cousin hexagonal d’un Connan Mockasin, a le psychédélisme aérien comme un brin de barbe à papa. Et son ep, mixé par Kevin Parker de Tame Impala, est un cocktail. Justin Bridou/Kebab nappé de sauce kitsch. Ou cervelle de singe/camembert.
Samedi 9 novembre, 20h, Grand Manège (avec Petite Noir et Alaska Alaska)

Didier Stiers
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