Un des concerts événements de l’année? C’est ce dimanche soir que les Montréalais d’Arcade Fire, sous le pseudonyme à peine crédible de The Reflektors, investiront la scène des Halles de Schaerbeek. Un mini-événement en soi: une salle de 1600 personnes pour un groupe au sommet de la vague, quelques semaines après la sortie de leur nouvel album, une annonce qui a pris tout le monde de court, du tout cuit pour façonner l’idée d’un jour pas comme les autres.
Qu’en attendre?
Sur Facebook, le groupe a remis les pendules à l’heure par rapport à l’obligation de se présenter en “tenue de soirée” à l’entrée du concert, les commentaires excédés de fans ayant fleuri un peu partout. “Please relax” a écrit le groupe il y a quelques jours, défendant l’idée qu’il n’y avait là aucune obligation formelle, juste une manière de promouvoir un plaisir carnavalesque en communion, salle et scène réunis dans la même communion. Ce ne sera donc pas guindé et serré du col. On respire.
Présents vendredi à Paris, le groupe a livré un concert mémorable, dont Le Figaro livre un compte-rendu à peine voilé de déception par rapport à la qualité du son amplifié: “En costume blanc maculé de dessins rouges, le trentenaire à la haute stature déclencha la satisfaction immédiate de la foule, avant de rejoindre ses comparses sur les planches. Formation à géométrie variable constituée de multi instrumentistes, Arcade Fire est une redoutable machine de scène. Ils étaient dix sur scène vendredi soir. Entre percussions, guitares, violons et claviers, ils produisirent un son percutant”, écrit Olivier Nuc, qui parle d’une ambiance de carnaval haïtien.
Même tonalité du côté de l’Express: “Le pavillon a des allures de discothèque un soir de réveillon. La chanteuse Régine Chassagne est la reine de la nuit – normal quand on s’appelle Régine. Arcade Fire balaye l’ensemble de sa discographie, de l’entraînant Haiti (The Funeral) au tendu Normal Person (Reflektor ), dans un grand carnaval explosif.”
Le 11 novembre dernier, Arcade Fire a livré un show à Londres, dans la salle “The Roundhouse”, saluée par les médias anglais et les blogs spécialisés, comme This Is Faked Iy, pas moins enthousiaste que le chroniqueur français. C’est la puissance du son qui est épinglée de ce côté-là de la Manche. Par rapport à Arcade Fire, The Reflektors offriraient une progression dans la férocité et la hargne, notamment dans le jeu avec les instruments, progression mesurée entre le premier album du groupe et la densité du “mur du son” de “Reflektor”. “Aucun doute, écrit Jamie Milton, qu’un spectacle comme celui-là sera encore amplifié et la puissance du son décuplée dans les festivals et dans la tournée des grandes salles. Mais le concert inaugural a tout du ciment du chapitre le plus spectaculaire de l’histoire du groupe, à cette heure”.
Avant de passer (se perdre) à Schaerbeek, les Canadiens se sont aussi promenés à Glasgow et, le 19 novembre, à Berlin. Impression laissée à Norman Fleischer, sur le site Nothing But Hope And Passion: ne pas attendre un concert d’Arcade Fire, mais un spectacle de The Reflektors. Pendant les 80 minutes du concert, le groupe n’y aura joué que quatre morceaux extraits de ses premiers albums (dont “My Body Is A Cage”), défendant principalement leurs autres compositions.
Du show de Glasgow (le 16 novembre), un internaute a gardé un souvenir filmé, qui en dit long sur ce à quoi on peut s’attendre, tandis qu’un bloggeur qui scrute avec attention les nuits de Glasgow écrit “la soirée était fantastique. Je ne suis pas sûr d’avoir vu un meilleur concert, mais ce n’était pas juste un concert, c’était une expérience en soi. Je ne l’oublierai jamais”. . Prometteur…
C.Pt.
kira_the_one
23 novembre 2013 à 23 h 58 min
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