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Les news inutiles #41: ce qu’on retiendra de 2013

par le 24 décembre 2013
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C’est la fin de l’année. On en profite pour revenir sur 2013, ses tendances, les chiffres, et toute autre info inutile du genre. Et en 2013, chez Boris, c’était soirée disco!

Et on commence par les tendances de l’année…

Stadium rock : nouvelle génération

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Dix ans que le hipster, ses lunettes double-vitrage et sa moustache comme Lucien, va faire ses emplettes dans la crèmerie indé. En 2013, cette habitude tend à prendre fin. Il y a du changement dans l’air. Les grosses cylindrées de la musique dite indé (même si techniquement parlant, il n’en est rien) passent le pas et acceptent leur statut de superstar. Daft Punk, Arcade Fire, à grands coups de gigantesques campagnes marketing se voulant conceptuelles, ont mené la danse cette année et on les sent prêts à affronter les stades. Derrière, Arctic Monkeys sont en embuscade et pourraient bien suivre le mouvement. Mais vont-ils aller jusqu’au bout et accepter contrairement à la génération précédente (Radiohead et son étoile du mérite King of the Indie… Exception faite de Muse) de se produire dans les arènes de footballistes? A suivre. Car, on l’a vu, l’indé se porte bien. Et quand l’indé se porte bien, les majors ne sont jamais très loin.

Le retour des albums à l’ancienne

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Le règne du mp3, c’est le règne de la chanson. Les albums, en tant que tels, n’existent plus, c’est désormais à l’auditeur de faire sa propre compile perso… Mais un album construit comme tel? Eh bien, aussi bizarre que cela puisse paraître, en 2013, il est de retour. Les mêmes locomotives Daft Punk et Arcade Fire, ou encore Primal Scream, ont construit leurs disques comme un tout, à écouter du début à la fin, comme dans les 70’s. On a même assisté au retour du double album! Arcade Fire, The Knife (ce pavé de 96 minutes!), Mendelson (avec une chanson à texte de 45 minutes!), et l’auditeur est bien forcé de s’asseoir pénard, de s’allumer un gros pétard, et de se laisser aller au voyage to the sound of muuuuuusic! Une tendance qui va de pair avec le retour du vinyle.

Electro superstars

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Il suffisait de faire un tour sous les chapiteaux lors des festivals d’été pour se rendre compte. A Dour, durant Flying Lotus et Modeselektor, il était simplement impossible de s’approcher desdits chapiteaux tant la foule était compacte, chaude et poisseuse. C’est toute une génération d’artistes électroniques, de dix ou quinze ans d’âge, qui atteint aujourd’hui une sorte d’apogée et est plus populaire que jamais (et ce dans des styles variés): Flying Lotus et Modeselektor, donc, mais aussi Apparat, Moderat, Trentemoller, The Knife… Les seuls à ne pas suivre le mouvement sont finalement les rois du genre: Daft Punk, donc, qui ont décidé d’abandonner les machines. Comme quoi, les robots sont un groupe pop avant tout.

La France en force

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« Le rock français, c’est comme le vin anglais ». En 2013, la petite phrase de John Lennon n’est plus vraie – même s’il faut entendre le terme « rock » dans son sens large (mais n’est-ce pas toujours le cas au XXIè?). Depuis un ou deux ans, une nouvelle génération pop à la française s’installe et 2013 a été faste: La Femme, Aline, Lescop (album sorti fin 2012) pour le meilleur, Fauve pour le pire. Et puis, il y a les Français qui font du rock à l’anglo-saxonne, et qui le font bien: The Feeling Of Love, Poni Hoax, Zombie Zombie… Sans compter une génération d’auteurs-compositeurs qui remplace tout doucement la précédente (Bertrand Belin, Mendelson,…) et les revenants toujours fringuants (Etienne Daho, Bertrand Cantat). Et ceci sans même considérer les locomotives à l’export que sont Daft Punk et Phoenix, voire Woodkid… A contrario, sauf exceptions, le rock anglais, lui, ressemble de plus en plus au vin anglais…

Les retours improbables

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Dès les premiers jours de l’année, les petits coeurs des mélomanes ont battu la chamade! Pensez, David Bowie, qu’on annonçait quasi au cimetière, fait son retour, dix ans après, comme si de rien n’était! Quelques semaines après, c’est un autre miracle qui s’accomplit: My Bloody Valentine donne enfin une suite à « Loveless », vingt-deux ans après! Puis c’est Daft Punk (huit ans depuis le dernier album studio), The Knife (sept ans) et en fin d’année, Bertrand Cantat, après tout ce qu’on sait… Le plus incroyable dans tout ça, c’est que tous ces disques sont plus que recommandés!

Les papys font de la résistance… Ou presque

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C’est récurrent, mais tout de même. Les vieux sont toujours là, toujours aussi fringuants, voire plus. Nick Cave qui sort un des ses meilleurs albums, David Bowie qui revient d’outre-tombe, Etienne Daho qui y échappe de peu et revient en pleine forme, Depeche Mode dont l’album et la tournée ont cartonné, Neil Young qui nous a plantés au Pukkel mais a assuré partout ailleurs. On a repoussé l’âge de la retraite un peu partout en Europe, on sait pourquoi! Exceptions au tableau: Lemmy de Mötorhead qui se voit obligé de ralentir et… sacrilège!, annuler des dates. Et puis, bien sûr, Lou Reed qui a lâché prise. Du coup, le Lou s’est réinstallé sur nos platines.

Le retour du disco

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S’il y a bien une tendance en 2013, c’est celle-là (avec le retour du fluo, l’un allant bien avec l’autre). Souvenez-vous, c’était il y a si longtemps, et pourtant!… Avant avril 2013, le disco était encore synonyme de vulgarité, de musique du pauvre, du plouc. Oh! Il y avait bien eu une tentative de revival en 2012 avec le biopic sur Cloclo. La chose avait fait un semi-bide, mais en sous-main, elle avait pavé la route. Arrive alors avril 2013 et ces quinze secondes de guitare signées Nile Rodgers durant les pubs de « Saturday Night Live ». Depuis, ça ne choque plus, bien au contraire! ‘Get Lucky’ et disco chic durant tout l’été! A la rentrée, Arcade Fire reprend le flambeau, puis Daho en remet une couche! L’apothéose: Chic et Nile Rodgers (décidément partout cette année) viennent de cartonner à l’AB, on se serait cru en 1978 au Studio 54. C’est bien simple: 2013, chez Boris, c’était soirée disco!

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Journaliste lesoir.be
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