Quel bilan après trois jours de Werchter? La journée du samedi a clairement été marquée par le match des diables rouges. Mais aussi par un concert très particulier. Depuis Pearl Jam, je peux dire que mon festival est réussi. Récit et ambiance.
Samedi, place au match ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les festivaliers étaient surchauffés dés la fin du concert de Mélanie Di Biasio dans le KluB C. La belle a d’ailleurs été gratifiée de “tous ensemble” en guise d’applaudissements.
Durant toute la partie, Werchter a retenu son souffle. Le silence du chapiteau était impressionnant dans une plaine qui accueille tant de monde. A peine entendait-on au loin quelques notes d’Imagine Dragons. Vers 20 heures, la déception se lisait sur tous les visages. Le jeune Stanley, dépité, en appelle à Stromae pour se remonter le moral.
Lire notre reportage complet et découvrir l’ambiance en Vine par ici.
Et puis, ça a été magique. Vers 22 heures 30, Pearl Jam a entamé son show sur la mainstage. Et c’était simplement incroyable! Eddie Vedder, c’est d’abord l’humilité incarnée. Vêtu d’un short et d’un t-shirt de sport, le chanteur et guitariste était très touchant lorsqu’il lisait quelques mots en néerlandais préalablement notés sur une feuille de papier. Ensuite, il n’a pas manqué de saluer la performance des Black Keys et s’est déclaré honoré de jouer sur la même scène qu’eux. Il n’en revenait pas non plus de se produire en même temps que les Pixies, “un des meilleurs groupes du monde”.
Et puis, il y a eu ces longues heures de concert, incroyables. Dans le public, on sentait une espèce de communion générale: les couples et les bons copains s’enlaçaient durant les chansons douces, et sautillaient partout durant les moments très rock. Quand on pensait qu’une chanson était parfaite, la suivante était encore plus belle, plus forte, et surtout, plus surprenante. Si ça, ce n’est pas la définition de l’amour, c’est que je n’y comprends vraiment plus rien?!
Les jours précédents
Jeudi, la grande découverte, c’était The Daptone Super Soul Revue! Lire notre récit et écouter un extrait ici. Et cette première journée a été conclue en beauté par le show de Metallica. J’ai d’ailleurs eu la chance de l’observer depuis la fosse avec de grands fans, et cela valait la peine… Ils connaissaient le moindre détail de la prestation à l’avance. Personnellement, à part Nothing Else Matters, le reste ne m’évoque pas grand-chose, mais même pour une inculte, le concert était super!
Vendredi, donc, j’étais morte. Et puis, en bonne groupie que je suis, la déception fut grande lorsque j’ai appris l’annulation de Puggy pour urgence familiale. Snif… Je me suis donc rabattue sur George Ezra, un plan B séduisant: un jeune blondinet de 20 ans à peine à la voix rauque et surprenante. Il a sans doute récupéré une bonne partie du public venu voir Puggy, et il ne semblait pas en revenir de la foule compacte présente dans le KluB C pour l’acclamer. L’ambiance était à son apogée lorsqu’il a entonné “Budapest”, son premier single connu chez nous.
Puis, le reste de la programmation ne m’emballait que moyennement. J’ai donc été me balader du côté de North West Walls, un endroit où se produisent des DJ dans un décor artistique créé pour l’occasion. Bingo! L’ensemble est terrible même s’il y avait peu de monde en milieu d’après-midi.
Allez, ce soir le programme s’annonce encore dingue avec Angus et Julia Stone, les Babyshambles, Birdy, Lykke Li, Rudimental, les Kings of Leon et Stromae en cerise sur le gâteau. Elle est pas belle, la vie?