Midlake au milieu de nulle part

Avouons-le franchement : à Werchter ce samedi, peu nombreux étaient ceux qui avaient exclusivement la tête à la musique. L’effet foot, le coup de la Coupe, le sabbat aux Diables : certaines circonstances vous sapent l’envie de tenter le grand chelem sous chapiteau.

N’empêche… Un zeste (j’ai pas dit « un reste ») de conscience professionnelle, un œil sur le programme du jour et l’envie, quand même, d’aller goûter à quelques émotions sans se noyer dans la case houblon : les Texans de Midlake, quasiment ressuscités après la retraite de Tim Smith, jouent à 14h30.

« Ressuscités », ou plutôt « convertis », parce que sous l’impulsion du guitariste Eric Pulido et depuis la sortie d’Antiphon en 2013, le groupe a étoffé son répertoire et intégré d’autres influences. Psychédélisme, pop seventies et harmonies vocales qui faisaient déjà auparavant sa signature se marient désormais à une sorte de prog rock joué sans snobisme ni prétention (bois, flûte et orgue inclus). Ici et là, il se donne même un air un peu pastoral : aussi incongru que cela puisse paraître et bien qu’un… zeste répétitif, c’est plutôt emballant. Comme l’est leur sobre cover de Dylan (« I shall be released »). Malgré l’écho que génère sous la tente l’absence de public. Les absents auraient peut-être apprécié…

Didier Stiers
(Photo : Mathieu Golinvaux)

Setlist : Young bride – It’s going down – Antiphon – Vale – Children – Gathered – Rulers – Roscoe – Old and young – I shall be released – Head home.

 

Didier Stiers

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