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Stromae met le feu en bord de Meuse

par le 13 juillet 2014

Pour sa troisième journée, le festival liégeois a fait la fête à l’auteur de Racine carrée. Chaud, le show aux Ardentes !

Une semaine après avoir retourné la plaine de Werchter – c’était dimanche dernier-, Stromae récidivait, en bord de Meuse, ce samedi, à l’occasion du troisième jour du festival liégeois. Ecrire que le public était extatique est un doux euphémisme. Déjà qu’à Werchter, l’accueil rappelait celui réservé en son temps aux Prodigy, Beastie Boys et autres Metallica d’antan… Ce samedi, c’était carrément royal !

Si le set s’avérait sensiblement le même que celui proposé sur la plaine flamande, l’ambiance était digne du chaudron de Sclessin. Personne n’a été épargné par la folie Stromae. Peu de temps avant de monter sur scène, Imhotep, l’architecte sonore d’IAM (impérial juste avant monsieur Paul) allait saluer la vedette de la soirée ! IAM et Stromae ont déjà partagé une scène au Maroc et, d’après des sources « proches de l’enquête », la fête qui a suivi fut homérique.

Dans les « backstages », Stromae occupe quatre loges. Une pour ses quatre musiciens. Une autre pour lui-même, une troisième pour les costumes, avec table de repassage et une dernière pour la production. Paul, fatigué comme toute l’équipe par cette tournée estivale harassante arrive une petite heure avant le début du show. Il privilégie la récupération entre les étapes.

« Liégeois, Liégeoises ? Ardentiers ? Ardentières ? Ça fait plaisir d’être à la maison », glisse-t-il, deux jours après avoir joué dans un festival en Serbie où 35.000 personnes chantaient en français. Le concert de ce samedi a lui aussi frisé le karaoké. La route des saveurs était quasiment vide lorsque Stromae a déroulé comme à la parade. Dans le public, nous avons vu des choses inouïes. Les volontaires de la Croix-Rouge sortaient leur iPhone pendant que d’autres afonnaient les bières comme au 15 août en Outre Meuse. Pendant « Alors on danse », on se retrouve aspergé de Blanche rosée par une demoiselle juchée sur les épaules de son amoureux. La miss s’excuse en prétextant l’anniversaire de son ami. Lorsque je rétorque que c’est le mien aussi et malgré les 34 ans qui nous séparent, on se prend dans les bras.

Si le concert liégeois est plus long d’une demie heure que celui de Werchter, c’est aussi parce que Paul prend plus de temps pour papoter entre les morceaux. Présentation des musiciens incluse. Plus de détails dans nos éditions de lundi. A 01h06, c’est l’heure de se poser. Tranquillement. Douce nuit les ami(e)s.

Philippe Manche

 

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