Ardentes: l’expérience Massive

Après l’ouragan Stromae, ce dimanche aux Ardentes réservait encore de beaux moments musique. Avec les Anglais de Massive Attack notamment.

Dimanche après-midi Parc Astrid. Après l’ouragan Stromae, les plus valeureux arpentent encore le site. Et dans la boue encore bien. Parce que c’est sûr, des progrès ont été faits en la matière par rapport aux précédentes éditions mais c’est encore vachement glissant devant la main stage. Enfin, un bon bain de boue n’a jamais fait de tort à personne parait-il!

Il faut dire que les festivaliers étaient présents en masse pour cette 9e édition des Ardentes. Environ 76.000 personnes sur les quatre jours selon les organisateurs, avec un pic à 21.000 samedi pour Stromae, notamment.

Dimanche, sur le coup de 15h, c’est Cascadeur et son Ghost surfer qui se produisaient au HF6. Casqué, toujours (même en conférence de presse) et entouré de ses musiciens aux masques de catcheurs, l’homme propose quelque chose de différent, c’est sûr. Et le public a l’air d’accrocher.

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Vers 19h30, c’est au tour des Anglais de Daughter de prendre possession du HF6.

Daughter, c’est du rock mélancolique, rendu profond par la voix suave d’Elena Tonra. La jeune femme, d’un tempérament plutôt réservé sur scène, se cache derrière ses cheveux… Mais elle sourit quand même quand vient le temps de Youth, single que le public reprend en coeur.

Les harmonies de voix, la guitare à l’archet, font entrer dans une espèce de mirage. Ca sonne juste, un peu comme du rock de gonzesse mais qui parle à tout le monde.

Résolument tourné vers les musiques urbaines, le festival accueillait ensuite successivement Nneka, Ben l’oncle Soul et Selah Sue.

Nneka, comme à son habitude ne se contente pas de chanter : elle veut faire passer son message. Engagée, elle n’oublie pas de rappeler au public qu’il a la chance d’être là maintenant, vivant. Son concert, c’est surtout l’occasion de passer un petit moment tout peace pour se pauser et reprendre des forces pour la fin de la journée.

En plus, le soleil est revenu. Joie !

Le moment que beaucoup attendaient ce dimanche, c’était Massive Attack évidemment. Ceux qui annoncent un nouvel album très prochainement enchaînaient deux dates en Belgique : à Liège dimanche et au Cactus Festival ce lundi.

Massive, qui avait visiblement sans doute décidé de regarder la fin du match avant de monter sur scène, c’était un peu l’apothéose de ces Ardentes. Dans le public, des jeunes, mais aussi des moins jeunes qui voyaient sans doute là l’occasion de voir ce que valent encore les Anglais en 2014.

L’expérience Massive, dans tous les sens du terme, est totale. Oui, la setlist est plus ou moins connue à l’avance, mais quand les premières notes raisonnent, on rentre dedans, on n’a pas vraiment le choix.

L’expérience Massive est totale : ça rentre dans tes oreilles et ça va jusque dans le bout de tes orteils. L’intro, monstrueuse, t’en met plein la tête. Les basses raisonnent dans tout le corps. Ca prend aux tripes.

Le tournant rock annoncé par Robert Del Naja en juin, s’amorce tout doucement : les percus et les guitares partent dans des solos qui envoient. Evidemment, l’atmosphère Massive reste intacte. Et un bon vieux Inertia creeps transporte toujours autant.

Les Ardentes ne pouvaient sans doute pas mieux clôturer cette 9e édition. Le soleil se lève sur Liège. Les derniers stands se démontent petit à petit. Rendez-vous l’an prochain pour, on l’espère, une affiche tout aussi fournie et équilibrée.

Gaëlle Moury

Gaëlle Moury

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