Il sera une fois une île…

Dour, 17 juillet, 16h. Nous avons vu, et entendu, les Américains de Future Islands. Le grand frisson, ce sera pour une autre fois, mais plus d’un avant-bras aura quand même joué les hérissons…

Samuel T. Herring est ravi d’être à Dour. Avec Future Islands, le groupe de Baltimore qui ressuscite un pan des années 80 sur fond de rythmes discoïdes, il arrive à Dour entre véritable attraction et hype (tout comme l’Australien Chet Faker et son électro), servant un live qui ne laisse personne indifférent. Le chanteur étonne et fascine par sa voix et son jeu de scène parfois frénétique. Il a la gestuelle étrange. Quand il danse, c’est entre Jim Kerr qui se serait mis au charleston, un go-go danseur et Andy Serkis sur le tournage de La Planète des Singes. Il se contorsionne, se frappe le front puis s’accroupit et s’adresse… au plancher ! D’une voix qui évoque tantôt celle d’un chanteur d’opéra, et à d’autres moments, grondante comme celle d’un métallo évadé d’un combo thrash.Jusqu’où vit-il le truc ? Jusqu’où en joue-t-il ? Mystère.

Le beat de « Back in the tall grass » est bien soutenu : dans la touffeur du Dance Hall, le concert ne pouvait débuter sur un mode plus emballant. « A dream of you and me » joue sur le même genre de tempo contagieux. « Qui nous connaît », demande Samuel ? Quelques-uns, manifestement… qui se font aussi entendre sur « Seasons (waiting on you) », le titre dont l’enregistrement capté au Late Show de David Letterman en mars dernier avait passablement fait le buzz. Le beat qui va bien reprend le dessus, le thermomètre grimpe, le clavier se la joue New Musik, mais ce n’est pas grave.

Bref… Voilà assurément l’un des premiers moments intéressants de ce Dour 2014. Future Islands sera le jeudi 30 octobre à l’Orangerie… Ah on me glisse dans l’oreillette que ce concert est déjà sold out !

 
Didier Stiers
(Photo : Mathieu Golinvaux)

 

Didier Stiers

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