Ah, merde, un slow !

A chaque Dour sa dosette de hardcore ! Elevé dans le principe du « tu goûtes à tout et tu verras après », c’est sous le chapiteau de la Cannibal Stage que je suis parti me faire exploser la Senseo. Trash Talk, c’est rigolo, mais ça cause des dégâts quand même !

« Vous vous êtes fait chier toute la journée ? C’est le moment de p… de vous réveiller ! » Ainsi parle non pas Zarathoustra mais Lee Spielman, leader chevelu de Trash Talk. Le groupe californien (de Sacramento) dont on retrouvera bientôt l’album No peace sur le label d’Odd Future (comme 119, sorti en 2012). Attention : aucun rapport, car Trash Talk c’est du rock, et même du hardcore distillé depuis 2005, mais certainement pas du rap. Et donc, c’est aussi le premier groupe non rap à être signé sur le label en question.

Du rock ? Imagine, ami internaute peu au fait de la richesse des genres musicaux, des gnomes hirsutes venus faire la guerre à tes tympans… Des types qui vomissent dans tes oreilles en criant très fort. Sauf qu’à Dour, un jeudi à 20h17 très précisément, et avec quelques bières déjà au compteur, tu trouves ça juste très drôle. Dans le pit, des gens courent comme des fous, énergisés par la colère manifeste du chanteur/hurleur (qui incite à l’envahissement de scène), et puis frustrés parce que les morceaux du groupe dépassent rarement la minute…

Je sais… C’est un rien subtil. Mais au bout de quelques instants, les questions affluent. Vertigineuses. Comment fait-on la différence entre les anciens et les nouveaux morceaux ? Comment se convaincre que celui sur lequel Spielman gueule le moins fort n’est pas le slow de la setlist ? Comment être sûr que le titre qui fait plus de 57 secondes n’est pas juste la version longue d’un original sorti préalablement ? Un goutte de sueur perle sous ton aisselle gauche ? C’est normal.

Tout ceci pour dire que si un jour, tu as l’occasion d‘aller écouter Trash Talk sans te ruiner, et avec toi ta famille et sa descendance, fonce ! Dans le genre, c’est assez rigolotement cathartique. A condition de préférer les « explosions » aux « chansons », un terme qui au regard de leur prestation prend tout de suite des allures de grossièreté. On peut écouter Trash Talk et avoir préservé un minimum d’éducation, bordel !

Didier Stiers
(Photo : Mathieu Golinvaux)

 

Didier Stiers

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2 Comments

  1. blourk

    18 juillet 2014 à 13 h 37 min

    …Trash Talk c’est du rock, et même du hardcore…
    …ami internaute peu au fait de la richesse des genres musicaux…
    (sic.)
    Apparemment, toi non plus cher ami Didier, tu n’es pas très au fait des genres musicaux… Le hardcore, c’est un sous-genre du punk, pas du rock…

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