Un poids lourd du hip hop a pris possession d’une Last Arena blindée de chez blindée ce vendredi.
De mémoire de festivalier, on a rarement connu une Last Arena aussi blindée que vendredi soir, sur le coup de 23 heures. Le rappeur américain y revisitait son légendaire et formidable Illmatic de premier album. Et la foule a célébré comme il se doit la venue d’un des poids lourds du hip hop. Rarement, nous avons vu un show aussi calibré festival que celui que Nas a présenté hier. Des lumières vertigineuses et surtout des vidéos et images du New York des années 80. Porté par le flow de briseur de l’auteur de « N.Y. State of Mind » repris en chœur, le public a vibré comme il le fera probablement ce soir à la même heure avec Cypress Hill, pourtant plus fédérateur. Le set de Nas (avec un son monstrueux) sera à graver dans les annales du Dour Music Festival, confirmant l’importance du hip-hop et surtout sa place aussi haut dans l’affiche.
Un peu plus tôt, c’est un autre rappeur new-yorkais, qui prenait possession de la même scène . Raekwon, membre éminent du Wu-Tang Clan, a proposé quelque chose de très bonne tenue. Malin, Raekwon a passé en revue les classiques de la tribu de Staten Island ainsi qu’un bel hommage à feu Ol Dirty Bastard. L’Américain a également tenu à rendre hommage aux victimes de l’avion descendu en plein vol en Ukraine.
Dans un autre genre, Channel Zero, lors d’un show sec et extrêmement puissant, a rappelé aux festivaliers la prudence en terme de consommations de produits. Pompon, a fait de même en présentant le groupe. Mettant fi aux rumeurs suite au décès (dont les circonstances sont toujours inconnues) d’un festivalier en encourageant le public à lire la page Facebook du festival. Orpheline de son batteur, la formation belgo-américaine n’a pas manqué son retour à Dour. On a, là aussi, rarement entendu un aussi bon son qui a transcendé les « Suck my energy », « Help » ou autre « Black Fuel ». Difficile d’oublier Phil B. lorsqu’on regarde la batterie mais son successeur « Seven », s’est débrouillé comme un chef. Channel Zero poursuit sa mutation devant un public jeune et passablement déchaîné. Donc oui, Channel Zero reste aussi efficace que pertinent.
PHILIPPE MANCHE
Pffff
19 juillet 2014 à 20 h 14 min
“Blindée de chez blindée” : on est écrit maintenant dans le soir comme sur un blogue d’ado ou quoi?
ChicoWear1
20 juillet 2014 à 2 h 02 min
@Nas #NastyNas http://t.co/Z0EGNtnoRT