Esperanzah! donne la même couleur aux gens

Plus de 30.000 personnes attendues ce week-end à Floreffe.

Découvert l’été dernier via 4 titres sur la Toile, Little X Monkeys a fait l’objet d’un sacré coup de cœur à la rédaction musicale du Soir. Comme une bande originale des fameuses émissions Theme Time Radio Hour de Bob Dylan, le groupe belge emmené par François-Xavier Marciat et Marjorie Piret fleure bon la musique roots américaine chère à Jack White et à son écurie Third Man Records. Des morceaux qui sentent le houblon, le bourbon et la terre. Guitares, banjo, harmonica et percussions ressuscitent le blues du Delta, de MuddyWaters et Charley Patton.

Programmé à la Nuit du Soir en septembre dernier, la formation francophone a fait sensation et dans la foulée, des concerts ont suivi ainsi qu’une promesse discographique chez Sky My Husband. Il y a quelques semaines, le quintet s’offrait même le luxe de figurer sur la même affiche que Robert Plant (une des toutes grosses idoles de François-Xavier Marciat) à Cognac et la semaine dernière, Little X Monkeys retournait le public des fêtes de Gand lors d’un concert parfait.

Sur scène, dès 19 heures, emmené par une Marjorie (notre photo) qui prend feu sur scène, Little X Monkeys a jalonné son set d’extraits du bien nommé Mystic River («My Louisiana», le tube «Black bird»…) et une reprise en béton armé du «Come Together» version Ike et Tina Turner. L’album sort ce premier septembre et sera en écoute gratuite sur notre site lesoir.be.

Hier soir, d’autres Belges étaient aussi en scène pour bien retourner le public d’Esperanzah: The Broken Circle Bluegrass Band, le groupe monté pour les besoins du film de Felix Van Groeningen. Du moins, dans un premier temps, parce que les concerts qui ont suivi et la b.o. du même film ont rencontré un tel succès que l’aventure se poursuit toujours. Un deuxième album sortira d’ailleurs à l’automne. Et en décembre, la troupe remontera sur la scène de l’AB pour un live qui devrait lui aussi être sold out.

Si l’on retrouve dans la formation les deux acteurs principaux à l’œuvre dans The Broken Circle Breakdown, Veerle Baetens et Johan Heldenbergh en l’occurrence, le groupe est en réalité emmené par Bjorn Eriksson, l’ancien guitariste de Zita Swoon. L’artiste n’est pas un inconnu sur la scène bluegrass… belge. En février dernier, en compagnie de Nathalie Delcroix, il sortait en outre For ever, un fort bel album dans le genre. Voilà des années que le style passionne ce couple à la scène comme à la ville.

Sans savoir qu’ils sont belges, on les prendrait même carrément pour des Américains, Delcroix et Eriksson. Tout comme ce Bluegrass Band, d’ailleurs! «C’est la musique avec laquelle j’ai grandi, commente le second, c’est celle que j’ai toujours connue. Mon père est musicien aussi, il joue également sur notre album, et puis dans le groupe. J’ai vraiment grandi là-dedans: ces disques, le banjo, le bluegrass… J’imagine bien que pour certains, ça doit sembler dingue que des Belges jouent ce genre de musique, mais pour nous, c’est juste logique, normal.» Sa moitié sourit: «C’est notre amour pour la country qui a échappé à notre contrôle!» Qui plus est, il paraît que le style est parfait pour qui veut chanter accompagné. Bjorn Eriksson: «Et nous aimons tous les deux beaucoup chanter…» Tout comme ceux qui constituent The Broken Circle Bluegrass Band, on imagine.

Philippe Manche et Didier Stiers
(Photo : René Breny)


commenter par facebook

5 Comments

  1. L'Enfer du Décor

    1 août 2014 à 11 h 19 min

    Et ben ? Pas un mot sur Manu Chao ?

  2. Anonyme

    1 août 2014 à 12 h 44 min

    Un Manu Chao très décevant (laisse trop le public chanter entre autres) avec un de ses musiciens qui n’arrêtait pas de jouer de la sirène de police.
    Heureusement que les groupes qui sont passés avant étaient vraiment bon pour cette première journée d’Esperanzah.

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *