L’édition 2014 du Pukkelpop s’est ouverte ce jeudi matin à Kiewit (Hasselt). Les Strypes, des Irlandais, ont sonné dès 14h la première charge électrique d’un festival qui affiche complet et qui se poursuivra jusqu’à samedi.
Pour rappel, la signification du mot « Pukkel » dans Pukkelpop signifie « acné juvénile ». Les organisateurs du festival étaient sans doute loin de se douter que près de 30 ans plus tard, The Strypes allait illustrer à merveille le nom du dernier grand rendez-vous de l’été. Le visage mangé par l’acné, ces gamins en font une belle pub ! A 14 heures pile, alors que la pluie s’invitera une vingtaine de minutes plus tard, la clique irlandaise, toutes guitares dehors, prend possession de la Main Stage. Révélation au dernier Eurosonic de Groningen, auteur d’une prestation plus qu’emballante au Botanique au printemps dernier, les morveux mélangent fougue et panache en envoyant le bois. Leurs parents devaient sans doute écouter Dr Feelgood, les Inmates, les artistes de Stiff Records ou les premiers Beatles, parce que dans leur adn, c’est du tout bon pub rock, saignant et sec comme un trique. Rythmique carrée, guitare tranchante comme le sabre d’un samouraï et des voix bien comme il faut pour 45 minutes carrées. S’excusant pour la pluie, les Strypes ont même déclenché un bon petit pogo lors de leur dernier morceau.
A l’ouverture, alors que le soleil était au zénith, l’ambiance s’avérait à la coule. La sécurité veille effectivement au grain (un chapiteau a été endommagé cette semaine suite à une tempête localisée), et au moindre risque, il ne fait aucun doute que le site sera évacué.
A midi, c’est le chanteur des défunts Walkmen, l’Américain Hamilton Leithauser, qui n’a pas eu la tâche facile en ouverture du Club. Un peu médusé par le manque d’affluence et l’heure « matinale », Hamilton avait la tête des mauvais jours. On reste un peu de marbre devant le côté U2-esque de la voix du gaillard malgré de bonnes guitares en embuscade.
Au Castello, Larry Gus, Panagiotis Melidis, présent au Micro Festival début août, a bien fait les choses. Dans son petit laboratoire de fortune, le micro dans la main, il balance une espèce d’électro bricolée et foutraque mais derrière cette apparente nonchalance, le « Gus » en question véhicule un bel univers qui aurait mérité une heure beaucoup plus tardive, voire nocturne pour foutre le boxon.
On en profite pour faire un tour au Petit Bazaar, sorte de Deadwood avec ses cow girls, son bac à sable où les chercheurs d’or dénichent des piécettes pour s’offrir des boissons gratos et ses petits groupes qui reprennent du Johnny Cash. Bon, les hamburgers sont à 10 balles, c’est cher payé même si ils sont pas mal, mais ce petit Eldorado est un endroit sympa pour se pauser. En regagnant la Main Stage, un petit détour au Boiler Room pour Mumbai Science et constater que les fans d’électro sont déjà chauds comme de la lave en fusion. Il y a gros à parier que les plus acharnés ne quitteront pas l’endroit avant 4 heures du matin. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’heure de Fritz Kalkbrenner (00h30), ce sera la folie. Une folie douce mais une folie quand même… Qui a dit : « Tout le monde les bras en l’air ?»
Philippe Manche
So_du_Condroz
14 août 2014 à 17 h 49 min
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WatchCowboyFilm
14 août 2014 à 17 h 49 min
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strypesmania
14 août 2014 à 18 h 33 min
Good blog on @The_Strypes at @pukkelpop http://t.co/Z8wxft8clN
milligan_jeff
14 août 2014 à 18 h 35 min
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