Pukkelpop, deuxième

La classe de MLCD, la soul cuivrée de Nick Waterhouse et l’électro bricolo d’Omar Souleyman : premières impressions contrastées en ce deuxième jour de Pukkelpop.

Ouvrir une scène, ou jouer deuxième, dans un festival n’est jamais aisé. Jouer au petit déjeuner quand on a l’habitude de jouer le soir, en nocturne, ça fait bizarre pour nous mais surtout pour le groupe ou l’artiste en question. A l’inverse de Hamilton Leithauser jeudi, MLCD n’a pas manqué son rendez-vous pukkelpopien. A 13h15 pile poil, le quintet liégeois, annoncé par Stijn Meuris comme “My Cheap Little Dictaphone”, déboule sur la scène du Wablief ?!

Frontstage - MLCD

Il devait bien y avoir 500/600 personnes après les 40 minutes impeccables de la clique à Redboy. Visuel échappé d’un vieux film noir hollywoodien, chansons extraites du tout aussi brillant The Smoke Behind The Sound agrémentées d’autres classiques à la « What are you waiting for », excellente tenue scénique, pas grand-chose à redire d’un groupe aussi talentueux que séduisant. Même si MLCD n’était pas satisfait de son concert – comme quoi il y a toujours un décalage entre ce qui se passe sur scène et dans le public. Les « super retours », pour paraphraser Redboy devraient les rassurer !

Frontstage - Waterhouse

Au Marquee à 14heures, c’est Nick Waterhouse qui distillait « Dead Room », « Voodoo Workin » ou « Pushin Too Hard ». Soul à l’ancienne, certes, mais pas comme les poulains de l’écurie Daptone, Waterhouse, fan de jazz, de Truffaut, de Van Morrison ou de William Blake a séduit, malgré là aussi l’heure matinale. Ceci étant, c’est le but du jeu, si jeu il y a, en festival.

Frontstage - Omar

Après avoir taillé le bout de gras pendant une bonne demi-heure avec Nick Waterhouse, également producteur du prochain et formidable Allah-Las, on a vite filé dans un Castello bourré jusqu’à la gueule, où le Syrien Omar Souleyman, lunettes noires et keffieh vissé sur le crâne, a bien fait danser le public. Avec ce grand pimpin, c’est un peu comme écouter le chant du muezzin  sur des beats électros. C’est linéaire et pas toujours inspiré mais quand même bien marrant.

Philippe Manche
(Photos : Mathieu Golinvaux)

Frontstage - Vue aérienne

 



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