FKA twigs, diva du ghetto

La chanteuse se produisait ce jeudi à l’Ancienne Belgique.

La mise en scène est sobre: quelques lumières et une brume ambiante.  Dès l’intro, les basses résonnent et l’atmosphère est planante. Tahliah Barnett, alias FKA twigs fait  son apparition telle une Cléopâtre du 21e siècle, vêtue d’un ensemble ample qui laisse deviner ses mouvements. À la fois distante et proche du public, la Demoiselle possède une incontestable présence et une grande maîtrise.

Son premier album, LP1, figure parmi les révélations de l’année et est d’ailleurs nominé au prestigieux Mercury prize. Plus le temps passe, plus les salles se remplissent. Ce jeudi, l’AB (Box) affichait sold out, ce qui semblait toucher la jeune femme.

FKA twigs nait le 16 janvier 1988 d’un père jamaïcain, danseur jazz qu’elle a peu connu, et d’une mère anglo-espagnole danseuse et gymnaste. Elle grandit dans la campagne anglaise, entourée “de vallées, de vaches et de moutons“.  Il y a près de 10 ans, elle déménage à Londres pour se consacrer à la danse, dans un premier temps, puis à la musique. Une ville dans laquelle elle a réussi à se faire une place tout en gardant son espace à elle.

Sa musique mélange subtilement les bases hip-hop à la richesse de l’électro. D’abord avec calme, puis avec une sorte de puissance sauvage à mesure que les morceaux s’enchaînent, elle parvient à créer un vrai univers où elle emmène sans peine un public conquis d’avance. De prime abord, le côté acoustique de ses morceaux peut pourtant rendre perplexe quant à leur efficacité en concerts. Mais en réalité, pas du tout. Les basses transcendent dès les premières notes et la voix cristalline de FKA, façon diva du ghetto, permet des envolées lyriques assez grandioses.

Au bout de quelques minutes, elle tombe la veste et  apparait sanglée dans une brassière design. Se dévoile alors toute l’ampleur du personnage, à la fois femme fatale et enfant.

Avec une grâce certaine, la Twigs (nom hérité de sa manière de faire craquer ses os), évolue sur scène dans une brume dansée, d’un mouvement à la fois fluide et précis.  Et c’est là l’une des caractéristiques principales de la jeune femme: donner une dimension céleste à ses concerts, mêlant à merveille la danse et la musique.

GAËLLE MOURY

Gaëlle Moury

commenter par facebook

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *