Le rap, cette chanson française d’aujourd’hui

Après Dour en 2013, les Ardentes en 2014 : les R’tardataires ont eu le temps de s’habituer aux gros festivals. De fignoler un premier album, Mieux vaut tard que jamais (c’est pas un commentaire, c’est son titre). Prochain rendez-vous : le Bota.

Juillet, backstage des Ardentes. Maxime et Cédric, les deux voix et les deux plumes des R’tardataires sont plutôt contents. Déjà parce que c’est là, quoi : « C’est un gros festival, à Liège, chez nous… C’est quand même différent. On l’a ressenti dans le public, et on a kiffé ! »

 

Prochains objectifs, désormais ?

Une carrière aux États-Unis, et dans les îles des Caraïbes ! C’est vraiment l’objectif premier !

Et si ça ne marche pas ?

Tourner et clipper ! Maintenant que l’album est fait, nous avons vraiment mis toute notre énergie là-dedans. Et comme nous adorons tourner des clips, nous allons nous en donner à cœur joie !

D’une certaine manière, vous avez un pied dans le rap et un autre dans la chanson française. C’est apprécié, ou vous avez déjà eu droit à des réflexions suspicieuses ?

La majorité des gens apprécient, mais il y a aussi les puristes du hip hop… Nous étions auparavant aussi plus orientés hip hop. Mais nos potes voient bien que nous évoluons, et pour eux, c’est naturel. Nous avons voulu nous écarter du rap pur pour aller vers quelque chose de plus joyeux, qui envoie, avec des musiciens. Nous partons un peu  dans tous les styles, nous abordons un peu tous les thèmes sans nous mettre de barrières.

Toujours avec de l’humour ?

Oui, toujours avec de l’humour. Un certain angle, jamais le premier degré.  Mais ne pas faire du pur rap nous ouvre aussi pas mal de portes. Et puis, les gens ont toujours un peu peur des rappeurs… Ce qui est bien, c’est que beaucoup nous disent qu’ils n’aiment pas le rap, mais qu’ils aiment bien ce que nous faisons. C’est un super beau compliment à chaque fois. Et si en plus, on nous dit que nous sommes dans la chanson française… Déjà, le rap, c’est la chanson française d’aujourd’hui. Il n’y a plus de chanson française, c’est de la chansonnette, de la popinette quoi, plus rien à voir. Donc, la chanson française de nos jours, c’est le rap… mais pas pour le grand public, évidemment. Alors, quand on nous dit que nous faisons à la fois du rap et de la chanson française, ben oui, c’est ça que nous voulons faire !

Qu’est-ce qui explique cette évolution ? S’il y a une raison précise…

C’est venu tout seul. C’est notre caractère. Mais même quand on faisait du pur rap, on était déjà dans des petits textes second degré. Et puis le problème avec le rap, ce sont les instrus. On a joué un peu de guitare tous les deux et faire de la musique nous manquait aussi…

 

Didier Stiers
(Photo : Stone-Design 2014)

Au Botanique, le 23 octobre

 

Didier Stiers

commenter par facebook

4 Comments

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *