Psicotico, romantico e… rock !

Mercredi au Bota, Romano Nervoso fêtait la sortie de son deuxième album. Born to boogie, c’est son titre, devrait au moins avoir pour conséquence qu’on prenne le spaghetti rock de Giacomo & co un peu (plus) au sérieux.

« Est-ce que ça vous dirait qu’on fasse un slow ? » Voilà vingt minutes que la release party a commencé, vingt minutes passées pied au plancher, et Giacomo Panarisi propose une respiration. « Bon, je me fous de votre avis, on va faire un slow ! » On se disait bien que le romantisme aussi, il devait le pratiquer à sa manière ! Alors il précise : « Les mecs, faut savoir que les slows, c’est pour emballer les gonzesses ! » Giac’ tombe la veste mais pas son T-shirt New York Dolls, et les Louviérois attaquent « Psicoticco blues », extrait de ce deuxième album. Dans la Rotonde bondée, on ne voit pas trop bien qui emballe qui, mais il y a dans cette compo un petit quelque chose de mâle et de poisseux qui va susciter de nombreuses envies de promiscuité, ça c’est sûr !

Pas de fiesta sans invité ! Le guest du jour s’appelle Colonel. Normal : comme le Partyharders en chef est aussi sur le disque, il vient donner un peu de piquant supplémentaire à ce « Straight out of Wallifornia » qui décolle la papier peint. Ce méchant petit scud-là, dans le genre punk rock crasseux va faire remuer dans bien des chaumières, ça aussi, c’est sûr ! Pour un peu, ce serait un hymne. Ou leur « No sleep ‘till Brooklyn », allez !

Frontstage - Romano 2

Les « vieux » morceaux n’ont rien perdu de leur glam ni de leur pêche, ils sont revus et corrigés en compagnie d’un groupe sérieux et en place où l’on retrouve (à la basse) Fabrice Giacinto de Von Durden. Au passage, on se dit que sans « Party time », ça n’aurait pas été pareil, et que « The flood », extrait du précédent lp (Italian stallions) est devenu une tuerie rock, avec sa petite touche stoner…

Panneau La Louvière, pantalon doré et yeux maquillés, bénédiction (« In the name of the Lord ») : s’il joue, le chef de la bande ne prend pas non plus les choses par-dessus la jambe. Lui qui dédicace un « Mangia spaghetti » enlevé à du 100 à l’heure à sa famille et ses parents : « Ils ne m’ont pas vu en concert depuis 25 ans, ils croyaient que j’étais un drogué ! »

Fruits de ce mélange de jeu et de fun : les reprises de Christophe (« Maria / Aline », également sur Born to boogie) et d’Adriano Celentano (l’inédit « Svalutation », en rappel) sont évidentes. Et, dans le cas de la première, si jubilatoirement efficace que la salle embraie dessus – en français, mais quand même – dès les premières notes. Un des chouettes moments de ce concert de rentrée…

Didier Stiers

Prochain concert : le 7 novembre à Lustin (Le Foyau – Avec les Datsuns). “Born to boogie”, sur Mottow Soundz.

Didier Stiers

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