Les mots bleus de Melanie De Biasio

La chanteuse carolo se produisait mercredi au Cirque Royal.

Le silence. C’est ce qui impressionne de premier abord. On a rarement connu un Cirque Royal aussi silencieux, respectueux, déroulant le tapis rouge pour cette voix de velours… « I feeeeel you… » La pureté musicale est assez hallucinante, chaque note s’entend de façon claire, chaque chuchotement s’empare de la salle, tout est douceur feutrée, subtilité. L’audience, elle, se laisse glisser dans un halo de lumière bleue. Le blues…

A cinq sur scène (batterie, contrebasse, piano, claviers plus la voix et la flûte de la maîtresse de cérémonie), auquel il faut ajouter un jeu de lumières particulièrement réussi, Melanie De Biasio et son groupe racontent une histoire musicale… « I Feel You », « The Flow », « A Stomach Is Burning », « No Deal »… Le set se construit en direct en fonction des lumières, du chant et du rythme donné par l’incroyable batteur Dre Pallemaerts. Comme une conversation à trois, tandis que les autres musiciens ajoutent les couches d’atmosphère…

En milieu de set, le bleu nuit passe au rouge, la scène s’ouvre et le rythme s’accélère. Cette deuxième partie se terminera de la plus belle des manières, avec une version habitée, survoltée du « I’m Gonna Leave You » de Nina Simone, titre que la De Biasio s’est totalement réappropriée. Avec charisme et talent. Impressionnant.

En rappel, Melanie De Biasio réécrira l’histoire qui vient d’être dite. En duo guitare-voix. Intimiste. Et le cercle de se refermer sur un blues, comme toujours.

DIDIER ZACHARIE

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Journaliste lesoir.be

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