Ben Howard, à la minute près

Ce mercredi, Ben Howard a joué l’intégralité de son deuxième album, “I Forget Where We Were”, devant un Forest National plein à craquer.

Au départ, aller voir Ben Howard à Forest Club, ça laissait dubitatif. Alors quand on entre dans la salle et que l’on se rend compte que le bonhomme a tellement vendu de tickets qu’on est passé à Forest National (et, qui plus est, archi bondé), on se dit que ce n’est pas gagné. C’est qu’on en a déjà vu se planter sur l’acoustique particulièrement difficile de cette salle bruxelloise. D’ailleurs, la première partie, ne fait pas exception.

Et pourtant, le chanteur britannique a su dompter Forest National, tant par le son que par la foule. Dès les premières notes de « Conrad », Ben Howard captive le public. Non content d’être un virtuose à la guitare, ce gaucher pousse l’arrogance jusqu’à maîtriser toutes les techniques (tapping, tuning, picking), jonglant entre acoustique et électrique. De quoi regretter d’avoir un jour acheté une guitare !

Accompagné de sa fidèle violoncelliste (et bassiste, percussionniste, claviériste,…), India Bourne, Ben Howard distille un à un les morceaux de son deuxième opus, « I Forget Where We Were ». Avec ce second album, l’artiste à la gueule d’ange est passé du statut de folkeux abonné aux clubs au musicien qui maîtrise son art avec précision. La guitare électrique lui sied si bien qu’il ne fera que trois morceaux du précédent album, « Everything », « Black Flies » et « The Fear », qui fera chanter la salle en chœur et hurler les filles.

Il n’y aura donc pas de grande communion avec « Keep Your Head Up », « Old Pine » ou encore « The Wolves ». Ben Howard a choisi de les mettre au placard au profit d’envolées lunaires avec « Small Things » et « End Of the Affair ».

Si le chanteur et ses musiciens ont su nous tenir en haleine pendant tout le concert, et alors que s’achèvent « Oats In the Water » et le (trop) calme « All Is Now Harmed », le public s’attend à recevoir les rappels après les saluts d’usage. Et bien non, Ben Howard ne reviendra pas. Après 1h20 de concert, la musique de la salle s’enclenche et les lumières se rallument. Pour une première tournée de cette ampleur, cela nous a paru critiquable. Et il est à craindre que ce choix audacieux marque d’avantage les esprits que le concert qui a précédé!

Setlist:

Conrad
Rivers In Your Mouth
I Forget Where We Were
Everything
Black Flies
She Treats Me Well
In Dreams
Small Things
The Fear
End Of the Affair
Oats In the Water
All Is Now Harmed


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5 Comments

  1. Ben

    18 décembre 2014 à 13 h 19 min

    Euh… La technique du “tuning”, connais pas… A part sur les bagnoles mais là on s’éloigne de notre sujet.
    “Open tuning” ou “alternate tuning”, ça oui.

    • Mailys Charlier

      18 décembre 2014 à 14 h 13 min

      Oui, c’est bien ce que ça veut dire. Les différentes techniques de tuning à la guitare: open tuning, drop tuning, raised tuning,…

  2. Alain

    18 décembre 2014 à 16 h 12 min

    Marre des rappels, j’applaudis des deux mains les artistes qui prestent leur set d’une traite et ne se prêtent pas à ce rituel débile.

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