C’est ce 5 janvier que Bed Rugs revient avec un nouvel album. «Cycle» inscrit définitivement le groupe anversois sur la carte de la pop psychédélique
Vous dites avoir choisi de faire produire cet album par Eric Wofford parce que vous avez aimé ce qu’il a réalisé pour White Denim (Fits) et Holy Water (Relax). Mais vous n’aviez que lui en tête ?
Tout comme nous l’avions fait pour Rapids, nous avons envoyé mix bruts de l’album à un certain nombre de nos « héros » musicaux et tous ont réagi avec beaucoup d’enthousiasme. Là, tu sais déjà que tu es sur la bonne voie. Nous avons demandé à quelques-uns d’entre eux de réaliser des mix tests et c’est là que nous avons finalement choisi Erik. Il collait parfaitement à ce dont nous avons besoin, et il a réalisé un travail fantastique. Mais les choses auraient pu se passer autrement.
Et vous auriez travaillé avec qui, alors ?
Will Cullen Hart et Derek Almstead d’Olivia Tremor Control, notre groupe préféré, ont par exemple eux aussi réalisé des mix tests. Mais ils n’avaient pas le temps de travailler sur l’entièreté de l’album. Avec un peu de chance, nous aurons l’occasion de collaborer avec eux à un autre moment.
Quand on écoute « 8th cloud », votre premier album, on n’est pas encore dans cet univers sixties/psychédélique qui est devenu le vôtre depuis… Ce disque restera définitivement à part dans votre travail?
C’est vrai que 8th cloud nous semble aujourd’hui très lointain. Sur scène, nous ne jouons quasiment plus aucun titre de ce disque. Mais l’an passé, à l’occasion du Record Store Day, nous avons sorti un 7 inch sur Ample Play, un label londonien. Nous y avions mis les deux meilleurs morceaux de l’album : « Purple pill » et « Dream on ». En fait, il s’agissait là d’un avant-goût de notre son actuel.
Que s’est-il passé depuis « 8th cloud » ?
Nous avons surtout grandi en tant que groupe, et nous avons une meilleure idée de ce que nous voulons faire. Les sixties et la musique psychédélique comptent certainement parmi nos influences, mais plutôt à un niveau inconscient. En fait, nous sommes influencés par toutes les bonnes musiques.
Et le cinéma ? Quand on découvre des morceaux comme « The knot » ou « Pile », on a l’impression d’entendre des musiques ou des génériques de films…
Nous nous inspirons de toutes les formes d’art, donc également du cinéma. Et des drogues.
Est-ce que tout le monde devrait avoir vu « The big Lebowski » (NDLR : et le fameux bout de tissu dont le groupe tire son nom) au moins une fois dans sa vie ?
Ce n’est évidemment une obligation pour personne. On peut très bien imaginer que certains n’y trouveront absolument rien. Mais nous, nous avons vraiment ce film dans la peau ! Tout semble tellement juste. Et quels dialogues ! Du p… de grand art !
A quoi ressemble la scène anversoise aujourd’hui ? Si vous en voyez encore une…
La scène anversoise des nineties n’a pas survécu au millénaire. Surtout parce que l’industrie musicale a entre-temps complètement changé. Nous sommes un groupe anversois et nous en sommes fiers, mais nous avons aussi des amis musiciens à Gand et à Hasselt. La scène ne se limite pas à Anvers.
Propos recueillis par
DIDIER STIERS
En concert le 19 février au Botanique (Rotonde).
BedRugsMusic
7 janvier 2015 à 18 h 04 min
Le Soir nous appelle un trésor..
Trop mignon! http://t.co/47Tv3xQKtn
evaamaaria
8 janvier 2015 à 20 h 46 min
Bed Rugs: un trésor des Flandres | frontstage/ http://t.co/nM7I5gKl6V