En 2015, le complice de Veence Hanao et des Froesheleirs volera de ses propres ailes. Production et deejaying sont à l’agenda de Rémi Zombek
En réalité, tu n’arrives pas de nulle part, tu te redéploies…
Depuis que Veence a momentanément arrêté, j’ai dû un peu réinventer ma «carrière». Essayer d’être plus productif. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai commencé à faire du deejaying, dernièrement. L’idée est de travailler sur une stratégie de diffusion qui fonctionne vraiment, qui amène une fanbase, que ce soit en sortant des projets qui seront gratuits au début, ensuite faire du live si possible, avec ces projets comme carte de visite…
Comment s’inscrit le deejaying (NDLR: ses sets sont à découvrir sur Mixcloud) là-dedans?
Le deejaying est aussi quelque chose que j’aime bien faire. Je suis très mélomane, je collectionne énormément de musiques, je suis constamment à la recherche de ce qui se passe dans les nouveautés musicales. Et donc, je me suis dit que ça pouvait être une chouette manière aussi de faire de la visibilité. Et puis, dans le live, on se restreint à ses propres compositions. Je veux pouvoir jouer dans des styles différents parce que j’écoute énormément de musiques différentes.
C’est donc une période d’adaptation qui se termine?
C’est un peu ça. Une période d’adaptation, afin de favoriser cette visibilité. Pour pouvoir faire le plus de dates possible à l’avenir, et pouvoir susciter un certain intérêt autour de mon projet personnel.
Un projet que tu lances sous le pseudo de Zomb… Et qui est né comment?
J’ai commencé à produire à la fin des années 2000. En 2009, j’ai gagné un beat battle avec les premiers beats sur lesquels j’avais bossé. Jusque-là, je faisais ça plus pour le plaisir. D’autant que je jouais de la batterie dans un groupe de hip-hop acoustique, avec Sika des Froesheleirs. Mais j’ai pris goût à la production. Peu de temps après, j’ai rencontré Veence, je lui ai proposé mes services et on a commencé assez rapidement à travailler ensemble. Ça, ça a été une super chouette expérience!
En parallèle, il y a eu le projet Bill Bile…
J’ai continué à produire des sons, en réalité, et ça s’est plus ou moins concrétisé au moment où j’ai sorti le premier morceau du projet Bill Bile en 2012, clippé par Bruno Tracq. Veence avait trouvé le son super bien, il voulait rapper dessus. A l’époque, j’avais donc ce groupe de hip-hop avec Sika, et lui avait formé ce qui était déjà plus ou moins les Froesheleirs. Du coup, on s’est retrouvé avec Frades (NDLR: autre tiers des Froesheleirs)… J’avais déjà plusieurs morceaux terminés mais bon, Veence travaillait aussi sur son album, Frades et Sika mettaient le projet Froesheleirs en place, donc j’ai mis le temps avant de sortir un EP trois titres qui était supposé constituer les prémices d’un projet plus conséquent auquel Veence devait participer… Ce qui ne s’est pas fait vu ses problèmes de santé. Et dès lors, je me suis dit que j’allais me concentrer sur la production seule.
Prochain rendez-vous?
La sortie du disque est prévue pour février. Mais j’attends de trouver un bon endroit pour la release. J’attends aussi des cartes de visite, qui seront des sous-bocks customisés, mais dont la fabrication prend un peu de temps vu les fêtes… L’idée est de faire chaque chose correctement. C’est déjà suffisamment compliqué d’avoir de la visibilité aujourd’hui, avec des médias comme Facebook qui réduisent les pages artistes pour vendre le système de promotion… Je n’ai pas envie que ça sorte et que ça passe inaperçu.
Didier Stiers
Ce jeudi 8 janvier au Bonnefooi, en première partie d’A/T/O/S.