Kanye West fait son mea culpa (enfin, presque…)

“J’avais tort de dire qu’un homme qui joue de quatorze instruments ne respecte pas le talent artistique”, a reconnu le rappeur au sujet de Beck dans un entretien au Sunday Times.

C’était en février dernier, lors de la remise du Grammy de l’Album de l’année. Et Kanye West n’avait pas été content. S’était rué sur la scène. Fait mine de dire ce qu’il avait à dire. Puis était retourné dans ses rangs avant de dire ce qu’il avait à dire face caméra: “Beck aurait dû donner son Grammy à Beyoncé!”. Et alors, comme Moïse lancé dans la Mer Rouge, il ne s’était plus arrêté: “Y en a marre de diminuer le talent artistique comme ça”, “à force de diminuer l’art et de mettre des mandales au visage de personnes qui viennent de livrer des oeuvres musicales MONUMENTALES, eh ben c’est juste manquer de respect à l’inspiration”, mais “c’est terminé, on arrête de jouer avec eux!”

C’est qu’il est comme ça, Kanye! Il déboule, hurle, et puis il réfléchit. On lui avait déjà passé l’album de Beck dans un restaurant: “En fait, c’est pas si mal”. Et puis, alors qu’il s’apprête à jouer en tête d’affiche de Glastonbury en Angleterre, il a fait son mea culpa dans les colonnes du Times. Enfin, jusqu’à un certain point. Extraits choisis: “Je ne fais pas de suggestions, je fais des propositions. Je ne fais pas de requêtes, je donne des directives. Il n’y a pas d’entre-deux”.

“Je n’ai aucun problème à m’excuser quand je n’ai pas tout à fait raison. J’envoie des fleurs quand je n’ai pas tout à fait raison. J’ai parlé à la femme de Beck, et je pense que j’avais vu juste concernant l’album de Beyoncé, mais j’ai manqué de tact et de précision avec le concept du gentleman qui joue de quatorze instruments qui ne respecterait pas le talent artistique”.

Et il ajoute: “N’est-ce tout de même pas incroyable à quel point les gens sont toujours choqués pour des choses qui sont tout de même convenues? Dans quelle merde on est si à chaque fois que je donne mon avis, qui est l’avis de 80-90% des gens, je me retrouve dans un tel pétrin”.

Particulièrement en forme, il a également offert une nouvelle Kanyaiserie en faisant un parallèle entre lui-même, Leonard de Vinci et… une chaise: “Imagine si on demandait à De Vinci ou Michel-Ange ou Galilée de ne penser qu’à la seule chose pour laquelle ils sont devenus connus. Du coup, De Vinci ne pourrait avoir qu’un seule idée! Pour tous ceux qui me détestent, je ne me compare pas à De Vinci, mais je pense que c’est un droit pour chaque être humain de se comparer à ce qu’il veut. Je pourrais me comparer à cette chaise, tiens. Je pourrais dire: ‘J’ai tout cela sur le dos, donc je suis une chaise’. Les gens se crispent facilement avec mes comparaisons, mais je suis un orateur de l’extrême, je parle par comparaisons”.

DZ

Journaliste lesoir.be

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