Samedi soir, on a failli voir Lauryn Hill, on a pris une claque avec Max Cooper, et on a bien senti la pluie…
C’était pas prévu au programme. Eux annonçaient au pire quelque crachin, certes, mais pas la sale pluie qui a assailli la plaine de la Machine à Feu durant toute la nuit. Tous en shorts et sandales qu’ils étaient pour palier au soleil étouffant, les festivaliers. On les a encore bien eu ! Mais Dour serait-il Dour sans les larmes du ciel et ses chemins de boue comme des tranchées? Les traditions, que diable !
N’empêche, à qui la faute, hein ? Quitte à chercher un responsable, on pourrait aisément pointer Lauryn Hill du doigt accusateur… Pardon, Ms Lauryn Hill, puisque c’est ainsi qu’elle se fait désormais appeler. En attendant, la Miss qui a toujours quelques problèmes avec le Fisc américain et n’a rien sorti depuis quinze ans a fait poireauter la plèbe pendant une demi-heure avant de débarquer artificiellement surexcitée (c’est-à-dire selon toute vraisemblance « sous influence », comme on dit…), limite agressive avec ses musicos, pour balancer sa soupe folk-hip-hop à qui voulait l’avaler. Clairement, on n’était pas dans le même trip.
Il était dit que la nuit de samedi serait electro ou ne serait pas. Avant Rone, c’est Max Cooper qui s’est installé derrière les platines. Appuyée par un jeu de vidéos abstraites et psychédéliques, l’electronica de l’Irlandais n’a pas manqué de transporter la Petite Maison dans la Prairie vers d’autres pâtures, celles dont le cerveau se nourrit pour voyager toujours plus loin. Et à jeun, encore bien! Pour dire, on s’est quand même pris une sacrée claque, du genre qui fait du bien par où elle passe. C’était avant le déluge…
Ce matin (c’est-à-dire, ce début d’après-midi), le paysage de désolation sous le triste crachin était de mise. A Dour comme à Dour…
DIDIER ZACHARIE
Photos MATHIEU GOLINVAUX
YMdF1954
19 juillet 2015 à 18 h 54 min
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